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Parce qu'elle portait sur ses frêles épaules le poids de la Shoa qui avait déraciné ou anéanti les siens, Alejandra Pizarnik a cherché désespérément son salut dans la poésie, la psychanalyse, l'alcool, les amours sans amours et l'amitié de León Ostrov son premier analyste. Arrivée à Paris au début des années 60, elle tente de trouver une place dans l'existence mais se heurte sans cesse aux choses de la vie ordinaire qui l'écrasent.
Alors elle écrit à León Ostrov, elle lui raconte dans des lettres émouvantes, souvent ironiques et toujours fortes, ses désarrois, ses espoirs, sa peur, ses rencontres : Beauvoir, Duras, Paz, Mandiargues. Figure majeure de la poésie argentine, Alejandra Pizarnik a mis fin à ses jours en 1972. Elle avait 36 ans.