En cours de chargement...
" Qu'elle écrive en vers libres ou sous la forme du poème en prose, le ton est le même : sombre, pessimiste, cruel comme la vie, crispé souvent comme en attente d'une autre vie que le poème doit réinventer, mais il a du mal à se délivrer de la gangue des mauvais souvenirs. Du moins, en extraira-t-on la fleur vive des plaies, la beauté dans le poème, même s'il est blessé à mort, supplicié : " C'était le froid sans l'absolu glaciaire, le battement sans le flux coronaire, le cri - ludique bruit, façon d'étreindre un bonheur volatile sur le corps matinal.
" Il y a quelque chose de physique et d'étrange, de bouleversant aussi. "
Robert Sabatier, Histoire de la poésie française (Bordas)