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Depuis toujours, les marins ont recherché les cordages les plus solides, les moins vulnérables à l'humidité et les moins sensibles à l'allongement. Au cours des années 50 sont apparues les fibres synthétiques en polyester, polyamide et polypropylène offrant des résistances à la rupture beaucoup plus importantes que celles des fibres naturelles comme le chanvre, le sisal et le manille, qu'elles ont fini par remplacer.
Un nouveau cap a été franchi avec la naissance des fibres à haut module, dotées de caractéristiques nettement améliorées par rapport aux matériaux de synthèse de première génération. Elles ont pour nom Kevlar, Technora, Vectran, Dyneeema ou PBO. Leurs qualités exceptionnelles les autorisent à rivaliser avec l'acier, pour une densité beaucoup plus faible. Gréement dormant, gréement courant, systèmes d'accroche : les cordages modernes issus de ces fibres se sont installés sur le pont et dans la mâture de nos voiliers, sous l'influence de la compétition.
Leurs bénéfices se mesurent en termes de gain de poids, de résistance à l'abrasion et au ragage, de stabilité des réglages et d'efficacité dans les manoeuvres. Leur mode de construction et leurs qualités ont remis au premier plan les techniques de matelotage, qu'elles relèvent du talent des gréeurs professionnels ou de savoir-faire accessibles à tous les plaisanciers.