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Les auteurs de cet ouvrage ont tous été en contact avec divers milieux autochtones ou diverses personnalités d'origine tribale ou ethnique dans les pays mentionnés : Australie, Nouvelle-Zélande, Philippines, Zimbabwe, Etats-Unis. Certains chercheurs sont eux-mêmes issus de communautés ethniques spécifiques. Ainsi l'écrivain australien Herb WHARTON, qui appartient à la communauté Kooma (Cunnamulla-QLD, Australie), est considéré dans son pays comme l'ambassadeur des écrivains aborigènes d'Australie ; il se considère " citoyen du monde " selon sa propre expression ; il est aussi le pourfendeur des injustices et des inégalités et il dénonce avec humour, mais sans ambages, les erreurs commises par les politiques de son pays à l'encontre de son peuple.
Il reconnaît dans le même temps les bienfaits dont ont bénéficié les siens : l'humanité et l'ouverture d'esprit de certains Australiens. Tracey TAWHIAO, artiste Maori, ethniquement reliée aux Ngai Te Rangi (île Matakana), Tuwharetoa, Taumaranui et Whakatohea a un discours toujours nuancé et sa conception innovante du rôle des musées maoris voudrait faire revivre la richesse éthique des biens maoris.
De même, Ann SULLIVAN, professeur de Science politique à l'université d'Auckland, membre de la tribu Nga Puhi, (nord de la Nouvelle-Zélande), explique comment le gouvernement néo-zélandais a légiféré de façon à nier aux Maoris le droit d'intenter des procès afin de faire reconnaître leurs droits coutumiers. Elle rappelle que les Nations unies ont condamné l'Etat néo-zélandais pour traitement discriminatoire des Maoris.
Là encore, analyse pondérée et nuancée. Quant aux Philippines, l'apport hispanique y a créé un pont culturel entre l'Amérique latine et l'Asie du Sud-Est. Une réconciliation authentique est envisageable si une compréhension interculturelle et une inclusion économique sont délibérément instituées comme politique d'Etat.