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La crèche Baby-loup, créée il y a vingt ans par Natalia Balleato, une réfugiée chilienne, à Chanteloup les Vignes (78), a été condamnée par les prudhommes pour avoir licencié une femme qui voulait travailler voilée. Elle a gagné en appel mais la cour de cassation a cassé le jugement, provoquant un tollé. Un nouveau procès en appel aura lieu le 16 octobre 2013 à Paris et le jugement sera rendu à partir du 16 novembre 2013.
Expérience unique d’intégration, cette crèche met en oeuvre : L'accueil des enfants en fonction des besoins des parents, notamment de ceux qui ont des horaires décalés. La formation professionnelle de femmes qui, du fait de leur âge, de leur situation familiale et de leur faible niveau scolaire n'entrent pas dans les critères classiques de réinsertion. Mais peu à peu, le fondamentalisme est entré dans la crèche (cette histoire de voile n’en étant qu’un des aspects).
Les institutions de tutelle tout comme les politiques se sont voilé la face. Quel que soit le jugement en appel, Baby-Loup va fermer car le climat d’hostilité à Chanteloup aujourd’hui (insultes, menaces, voies de fait) rend sa survie impossible. Cette fermeture qui va signer une défaite est loin d’être un détail dans l’histoire de la laïcité en France.
ne pas oublier les enfants qui sont au coeur de l'affaire
Caroline Eliacheff revient sur l'affaire Baby-loup" qui a divisé l'opinion. Fatima une ancienne salariée de la crèche a été licencié car elle avait décidé de porter le tchador au sein de la structure alors que le règlement intérieur l'interdit (règle de neutralité). Elle revient sur la création de la structure en 1991 (but, valeurs, bienfaits: émancipation des femmes, mixité sociale). Elle ramène l'enfant au cœur de l'affaire et montre comment fonctionnait cette crèche qui était dite d'"exemplaire".