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Dernier volet d'une grande fresque épique et flamboyante, le nouveau roman de Guy Vanderhaeghe nous fait revivre les derniers feux de la conquête de l'Ouest. Pour échapper à l'influence d'un père autoritaire, magnat de l'industrie du bois, Wesley Case quitte les rangs de l'armée canadienne et part vers les régions sauvages de la Frontière. Arrivé à Fort Benton, dans le Montana, où il compte acheter un ranch et repartir de zéro, il se voit confier une mission qu'il ne peut refuser : assurer la liaison entre les militaires américains et canadiens, au moment où les tensions avec les Sioux sont à leur comble depuis la défaite du général Custer à Little Bighorn.
Mais une jeune Américaine, épouse désenchantée d'un avocat véreux, dont il tombe fou amoureux, va réveiller les démons de son passé et enflammer la jalousie d'un dangereux rival... Dans la lignée d'auteurs tels que Cormac McCarthy et Jim Harrison, Guy Vanderhaeghe mêle en maître réalisme historique et beauté d'une histoire d'amour et de vengeance. Après La Dernière Traversée et Comme des loups, il achève magistralement une trilogie éblouissante.
" Un western passionnant, construit autour de ces vies qui entrent violemment en collision à la frontière entre le monde sauvage et le monde civilisé. Une tragédie saisissante. " Publishers Weekly
RECOMMANDÉ PAR CULTURE-CHRONIQUE
Après “La dernière traversée” suivi de “Comme des loups” Guy Vanderhaeghe referme sa grande fresque sur la conquête de l’Ouest avec “Comme des feux dans la plaine”. L’écrivain canadien revient sur des faits historiques qui se déroulèrent dans la seconde partie du XIXeme siècle au Canada et aux Etats-Unis. Son fil conducteur passe par le personnage de Wesley Case. Nous sommes en 1876 et Case vient de quitter l’armée canadienne. Il fuit son père, une homme qui a réussi dans l’industrie du bois et qui fait preuve à l’égard de son fils d’un autoritarisme brutal. Case a un projet, passer de l’autre côté de la frontière et recommencer une autre vie.
On retrouve avec beaucoup de plaisir – il faut dire que la traduction de Michel Lederer y est aussi pour beaucoup - la syntaxe flamboyante de Vanderhaeghe à la fois sinueuse et âpre, épaisse comme une soupe de haricots. L’écrivain canadien avance dans sa narration comme un prospecteur d’or, sondant le sol et les âmes avec une minutie d'entomologiste. “Mr Harding avait gagné une fortune dans les terrains aurifères d’Héléna, mais à l'inverse de nombre d’autres prospecteurs, il ne l’avait pas dilapidée, bien au contraire. Il racheta des concessions qu’on croyait épuisées, apporta des innovations techniques comme d’immenses rampes de lavage et des broyeurs à vapeur capables jusqu’à la dernière once d’or de la pierre la plus coriace.” Le roman avance comme un train à vapeur dans les montagnes du Montana, puissant et libérateur, traversant les grands espaces avec un appétit d’ogre d’acier.
Wesley Case qui rêvait de repartir à zéro va se voir confier une mission : assurer la liaison entre les militaires américains et canadiens au moment où les tensions avec les Sioux sont à leur paroxysme après la défaite de Custer à Little Bighorn… Vanderhaeghe peint cette vie d’homme avec toutes ses aspérités, ses passions et ses faiblesses. Il se peut qu’à la fin il ne reste plus rien qu’un peu de joie. “Comme des feux dans la plaine” nous offre cinq cents pages pleines d’une Amérique sauvage et lyrique où il fait bon se perdre.
Archibald PLOOM (CULTURE-CHRONIQUE.COM)