Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
On connaît le jugement de Cézanne sur Monet : " Ce n'est qu'un œil ", jugement qu'il croyait généreusement tempérer par : " mais quel œil ! " En...
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On connaît le jugement de Cézanne sur Monet : " Ce n'est qu'un œil ", jugement qu'il croyait généreusement tempérer par : " mais quel œil ! " En fait, Cézanne innocemment bardé de la certitude de sa propre " petite sensation ", petite sensation qui le menait à " faire du Poussin sur nature " et sur laquelle devait, peu après sa mort, se fonder le cubisme, ne s'apercevait pas que l'œil de Monet voyait encore plus loin que le sien, et qu'à partir du regard de Monet, et déjà de son vivant, allait commencer de se développer au long du siècle l'immense aventure de l'art abstrait. Cézanne percevait bien que le cas de Monet était quelque chose qui concernait l'œil, mais il se trompait l'œil. L'immense révolution qu'initiait le regard de Monet sur le monde, résultait de ce qu'il le regardait désormais avec son troisième œil, celui du front, tandis qu'il clignait des deux autres, pour mieux voir ce qu'il y a derrière les apparences.