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Hakuma (l'Etat) ? Kalimat ! Parlons-en ! Citoyen du monde, relève la tête et prends ta plume, fais entendre ta voix. "Des citoyens qui ont soif de justice, de liberté, d'amour, des citoyens qui ont reconnu leurs droits et qui les réclament. Quoi de plus normal que de désirer un Etat de droit" ? Hakuma, c'est le procès satirique d'un état totalitaire. Avec une grande lucidité, beaucoup de force et de poésie, l'auteur prône la résolution pacifique des conflits tout en dénonçant avec virulence les excès d'un gouvernement qui piétine son peuple : "jamais un régime n'a autant déshonoré son peuple", pourtant "notre droit d'exister n'est pas négociable" rappelle Augustin Tabo, "faites les hommes heureux et vous les faites meilleurs", ainsi s'achève la plaidoirie de l'avocat de la défense citant Victor Hugo.
"Nous savons que nos enfants s'entassent à l'école comme des sardines dans une boîte, que les instituteurs travaillent pour un salaire de misère, voire avec des mois d'arriérés. Alors qu'un seul coup de canon représente un mois de salaire de l'instituteur en fumée". Dans cette pièce de théâtre engagée, où l'avocat de la défense semble être l'alter-ego de l'écrivain, le lecteur, lui, devient juré : après ce procès, il ne sera plus comme avant.
Révoltez-vous ! Mais pas n'importe comment. Utilisez des armes nobles : la richesse de vos coeurs, votre intelligence et votre liberté de penser.
