Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
« A la recherche du temps perdu » est une des grandes oeuvres de langue française : ses techniques d'écriture suffiraient à poser une multiplicité...
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« A la recherche du temps perdu » est une des grandes oeuvres de langue française : ses techniques d'écriture suffiraient à poser une multiplicité de questions à la langue dont elle fait usage. Mais le roman présente aussi de nombreux signes d'une réflexion sur les rapports entre langue nationale et création littéraire, entre imaginaire de la langue et mise en oeuvre esthétique. Cette réflexion s'amorce en amont du roman, bien sûr. Elle évolue significativement, d'une "néo-classique" défense de la clarté qui oppose Proust à Mallarmé, à un "révolutionnaire" projet d'"attaquer" le français. Mais par quels moyens romanesques ? Ce livre se propose de mettre à jour, par étapes - de la diversité des langages aux commentaires avertis du narrateur jusqu'à des mises en scène de la polysémie, de théories ou d'idéologies linguistiques - un idiologue proustien qui ferait pendant aux choix littéraires de son époque, de manière infiniment moins manichéenne et littérale, face à une "crise du français" entretenue par la poussée nationaliste, entre Sedan et 1914.