Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
" J'avais cinq ans en 1942 " : ainsi commence le récit de Sylvie Cynamon Goldenberg. Cinq ans lorsque, le 16 juillet, elle est emmenée par la police...
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" J'avais cinq ans en 1942 " : ainsi commence le récit de Sylvie Cynamon Goldenberg. Cinq ans lorsque, le 16 juillet, elle est emmenée par la police française avec Rywka-Raymonde Goldenberg, sa jeune mère de 24 ans, au Vélodrome d'Hiver, puis au camp de Pithiviers. " Ça va aller " la rassure Rywka au long de ces journées de cauchemar, jusqu'au moment où on l'arrache à sa petite fille pour la déporter à Auschwitz. Sylvie Cynamon Goldenberg évoque, d'une écriture " naturelle " qui impose sa présence sans avoir à sacrifier au savoir rhétorique, son enfance massacrée, telle qu'elle l'a vécue, c'est-à-dire dans l'incompréhension, au jour le jour, de ce que lui inflige le monde adulte. Des lettres expédiées du Vel d'Hiv ou de Drancy, à la veille de leur déportation, par sa mère, ses tantes et grands parents accompagnent son récit. " Merci pour la délicatesse, la justesse et la sincérité de votre ouvrage. Vous aviez eu, dites-vous, l'ambition d'écrire. Je pense que vous y êtes parvenue dans un style et une économie de moyens que beaucoup d'auteurs vous envieraient ", lui a écrit l'auteur dramatique Jean-Claude Grumberg, reconnaissant dans Ça va aller " l'écho de sa propre vie familiale ".
Sylvie Cynamon Goldenberg est née en 1937, à Paris ; elle y est demeurée fidèle à son village de la rue des Rosiers. Ça va aller est son premier ouvrage publié.