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La trame du livre se noue autour du nom d'un mois du calendrier révolutionnaire français. Dans une ville assiégée, une révolte est sur le point d'éclater, presque imperceptible. Issus de nulle part, elle ne se manifeste que par certains mouvements inhabituels dans la ville (des femmes la traversent, en habits de nonnes ; peut-être qu'il s'agit d'un déguisement, seraient-elles armées jusqu'aux dents ?).
Jusqu'à son dénouement, quand la geste s'achève dans un chaos absolu marqué par les exécutions et les massacres. Ils sont perpétrés par les révolutionnaires mais aussi par les détracteurs de cette révolution. Les brumes qui accompagnent les premiers jours du mois révolutionnaire sont celles de l'automne, mais elles teintent chaque poème d'un halo métaphorique. Brumaires est un recueil de poèmes sur la ville, ses possibles révolutions, ses émotions primitives.
De Paris à Buenos Aires, Brumaires fait pénétrer le lecteur au centre nerveux des grandes capitales, ces métropoles qui respirent la tension sociale, la marginalité et la solitude. Ces espaces urbains où s'élèvent les barricades, où menacent les incendies de voitures et des quartiers bourgeois. Les murs et les mémoires se souviennent encore de la geste révolutionnaire.