Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Voilà un livre de botanique original, loin de l'idée que l'on se fait d'un manuel de la discipline, d'autant plus qu'il s'agit d'un ouvrage à visée...
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Voilà un livre de botanique original, loin de l'idée que l'on se fait d'un manuel de la discipline, d'autant plus qu'il s'agit d'un ouvrage à visée ouvertement médicale. La botanique affective est-elle une botanique du troisième type, après les botaniques descriptive et biologique ?
Oui, mais il fallait bien classer d'abord les quelque 350000 espèces végétales, puis analyser leur processus de nutrition, de développement et de reproduction - de reproduction surtout - avant de mettre au jour (puis à jour, dirait l'auteur) les ressemblances comportementales qu'elles présentent avec le reste du monde vivant, et l'homme en particulier. Il s'agit d'un ouvrage que l'on appréhende à plusieurs niveaux soigneusement imbriqués :
Botanique : familles, genres et espèces sont décortiqués, divergences et parentés mises en lumière ; et surtout le système sexuel de la plante, qui assure sa reproduction et " l'implique " dans la lutte universelle pour la survie, est inlassablement mis à nu.
Linguistique : le nom d'un végétal n'est jamais innocent. Il ne faut pas oublier que c'est l'homme qui nomme la plante, et même plusieurs fois (nom savant, noms vernaculaires). Speculum veneris et Phallus impudicus, parmi des centaines de milliers d'autres, sont-ils plus révélateurs du végétal lui-même que des préoccupations et tabous de qui les a nommés ?
Médical enfin : parce que " dans la maladie, symptômes physiques et symptômes psychiques " sont étroitement corrélés et que la médecine affective se penche sur l'ensemble des signes. Mais la botanique médicale ne se perd pas dans les limbes de la " pensée magique " et pose cette hypothèse de base : " l'affectif " a un support protéique - ce que d'aucuns soutiennent depuis quelque temps déjà - et ce support protéique entretient des correspondances étroites avec la phytochimie.
Aussi, quand on pourra faire coïncider les remèdes d'origine végétale avec les affects humains - c'est-à-dire les réactions aux événements, en particulier ceux qui suscitent les conflits et les traumatismes - on dira, avec l'auteur, que le " futur affectif est déjà parmi nous, en botanique et en médecine ".