Cora Sledge est une vieille dame obèse de 82 ans surnommée depuis son enfance Crapaud vu son physique. « Kidnappée » par ses enfants, ce sont ses propres termes, elle se retrouve dans une maison de retraite « les Palisades ». Bien sûr, ils l’ont fait « pour son bien » car cette vieille dame se laisse aller, fume comme un pompier, avale un nombre incalculable de petites pilules, va de la cuisine à son lit, a des pertes de mémoire… bref, le scénario idéal !!! « Ils m’ont mise ici il y a environ trois mois, juste après Thanksgiving. Quand je dis « ils », c’est de ma
famille qu’il s’agit, mes deux fils et ma fille…. »
A cette occasion, sa petite-fille Emma lui offre un beau cahier et un stylo pour : « noter tes pensées… » Ce qu’elle fera au-delà de ce que elle-même imaginait au début.
Par l’intermédiaire de ces cahiers, elle retrace son histoire à la fois triste et banale, son grand amour, son mariage sans amour avec Abel, la mort de sa petite fille. Nous découvrons également sa vie aux Palisades où les premiers mois sont plus que difficiles. Vaille que vaille, la vie reprend le dessus grâce à Marcos le masseur et Vitus, bel homme, qui lui fait la cour et dont elle tombe amoureuse. Avec leur soutien, elle va maigrir, se défaire de son addiction aux antidépresseurs.
Vitus lui promet le mariage et, surtout, de retourner vivre ensemble dans sa propre maison. Le vrai bonheur enfin !!!!!! Ses enfants, inquiets, font une enquête et découvre que ce n’est qu’un aigrefin. Exit Vitus, mais il lui aura insufflé l’envie de se battre pour partir de cette « prison » et elle utilisera tous les arguments à sa portée pour y arriver.
Rassurons-nous, La rebelle sommeille toujours en elle et ne demande qu’à exploser ne serait-ce que griller des « Marlboro », ses altercations avec le personnel soignant ou ses voisines de table !!!
Leslie Larson arrive à nous faire sourire sur un sujet tabou chez nous : la vie dans les maisons de retraite. Chose que beaucoup d’entre nous connaitront, malheureusement. Sans oublier, la vie amoureuse, la jalousie des pensionnaires. Nous n'avons plus de temps à perdre. Nous avons besoin de plus d'amour, d'amour véritable, parce que nous avons moins de distractions qui nous empêchent de réfléchir à ce qui nous manque. Pas de gosse, pas de boulot, pas de vaines occupations. Nous voulons juste que quelqu'un nous regarde et sache qui nous sommes."
J’ai un peu peiné à croire en la véracité de la scène où Cora Sledge saute littéralement sur son amoureux, à 82 ans, 100 kg et une insuffisance respiratoire !!! C’est mon seul bémol à ce livre, mais cela m’a bien fait rire en imaginant la scène.
En conclusion, j’ai eu beaucoup de plaisir à lire « bons baisers de Cora Sledge » où l’émotion est également au rendez-vous.
Au fait Cora Sledge, une caresse à Lulu de ma part !
Cora 82 ans, obèse, fumeuse et droguée aux médicaments.
Vit seule avec sa chienne Lulu. Le jour où ses 3 enfants décident de la mettre en maison de retraite, elle se rebiffe !
Pas prête à céder aux stéréotypes des vieillards elle est bien décidé à ne pas croupir dans cette maison de vieux !
Et quand en plus elle rencontre l'Amour, celui avec un grand A, Cora se sent prête a déplacer des montagne.
Rédigé comme un journal intime ce roman est un vrai bonheur. Cora raconte sans concession, sa vie, ses traumatismes et ses secrets les plus sombres. Tant pis si ça se sait après sa mort... Ou plutôt tant mieux !
Plein d'humour, jamais sinistre... Un vrai moment de bonheur !