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Je crois, mon cher Benjamin, que vous êtes inconscient autant qu'inconstant. Dieu sait si ma patience, ma mansuétude envers vous sont grandes ! J'ai à peu près tout accepté : vos dérobades, vos mensonges, vos insolences... Mais vous pouviez réfléchir un instant avant de m'envoyer de telles lettres où vous vous trahissez. Quel alibi que ce Constant ! Vous en parlez trop bien. Il faut vraiment tout vous pardonner ou ne plus vous voir.
Isabelle du ColombierP. c. c. M. M.