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Fabrice Wilhelm propose une nouvelle lecture de l'oeuvre et de la vie du poète où la dialectique du spleen et de l'idéal est étudiée dans ses analogies avec l'articulation freudienne de la mélancolie et du narcissisme. La création littéraire se révèle alors dans son paradoxe : si l'idéal demeure sa fin, elle consiste en une écriture du souvenir qui l'apparente au contraire au travail du deuil. L'examen des métamorphoses du narcissisme dans Les Paradis artificiels, Les Fleurs du Mal, Le Spleen de Paris, l'oeuvre critique et la correspondance fait de Baudelaire à la fois le poète, la victime et le théoricien de sa maladie d'idéalité.