Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
C'est sous l'occupation, ou juste après, que mûrissent trois livres importants sur Baudelaire : ceux de Benjamin Fondane, de Jean Prévost et de Jean-Paul...
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C'est sous l'occupation, ou juste après, que mûrissent trois livres importants sur Baudelaire : ceux de Benjamin Fondane, de Jean Prévost et de Jean-Paul Sartre. Jean Prévost se situe à l'écart. Son livre est beaucoup plus largement ouvert. Un demi-siècle après avoir été écrit, son Baudelaire conserve toutes ses vertus. Jean Prévost prend le poète à bras-le-corps et l'oblige à nous parler de lui. Les pages sur l'importance du voyage aux Mascareignes, sur Balzac et sur Stendhal, sur Delacroix et sur Goya, sur le besoin qu'il éprouve pour prendre son élan du tremplin que lui offrent peintures, sculptures, gravures, poèmes de ses nombreux prédécesseurs, sur l'influence du physique, sur le rythme, toutes ces pages restent fortes et vives. Elles constituent à la fois une introduction à la connaissance de Baudelaire et une interprétation de son œuvre, qui n'est pas sollicitée, mais étudiée en profondeur. En lisant ce Baudelaire, on a l'impression d'assister à la naissance des poèmes, après être entré dans le laboratoire où ils ont été élaborés. Avec Jean Prévost, Baudelaire devient un compagnon dont on oublie les sarcasmes que déclenchait son horreur, affectée, de la jeunesse. Tous les livres de Prévost peuvent survivre et méritent de survivre. Mais celui-ci plus que les autres a la chance, grâce à la jeunesse musclée de son écriture, de trouver un nouveau public.