Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
La Ville de Rabat n'eut pas la main heureuse le jour où elle débaptisa la rue Pierre-Loti... Si un écrivain français, né et mort (1850-1923) à l'époque...
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La Ville de Rabat n'eut pas la main heureuse le jour où elle débaptisa la rue Pierre-Loti... Si un écrivain français, né et mort (1850-1923) à l'époque coloniale, fut islamophile, arabophile, marocophile c'est bien, en effet, ce Julien Viaud, alias Pierre Loti, officier de marine et académicien, esthète éclairé et grand voyageur, à la fois très nationaliste et très cosmopolite ! Pour toutes ces raisons et aussi pour sa plume absolument savoureuse, Loti méritait d'avoir enfin une édition d'Au Maroc dans ce Royaume chérifien même, auquel, en le parcourant au printemps 1889, il adressa une retentissante déclaration d'amour et d'admiration, sans pour autant cesser de le regarder avec un réalisme impitoyable. Loti sait aimer mais sans s'en laisser compter. C'est là tout le prix d'un inimitable art d'écrire et d'une vision complètement originale du Maroc de jadis. Sur un point capital, toutefois, Loti s'est trompé, quand il a vu - à regret - l'Islam "mourant sous la poussière des siècles", alors qu'au contraire celui-ci préparait dans ses profondeurs une formidable résurgence démographique et politique...