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La sociologie de l'art a eu longtemps mauvaise réputation - et c'est peut-être justice... Mais ce que tente ici Roger Bastide, au long d'essais qui ont occupé sa vie brésilienne et française, déborde les vieux concepts de l'esthétique et du positivisme. Comme ses contemporains, Pierre Francastel et Lucien Goldmann, mais par des voies différentes de l'anthropologie et de la psychanalyse, Roger Bastide redonne à la création son enracinement existentiel et au-delà de la culture, découvre l'immense champ de l'imaginaire social et du dynamisme social des formes...
Depuis la première édition de ce livre (1977, en français) la sociologie de l'art a connu des développements importants et souvent divergents, qui font aussi sa richesse ; la place de Roger Bastide y est originale et essentielle, elle est, sans doute, aussi porteuse de développements riches d'avenir. Après les recherches nécessaires sur les conditions socio-économiques de la production et de la diffusion ou de la réception des oeuvres, un retour à la prise en compte des oeuvres d'art en sociologie semble inévitable.
La nécessaire articulation des ces deux directions de recherche peut trouver dans ce livre matière à réflexion. Comme l'écrit Roger Bastide : La boucle est ainsi bouclée. Nous sommes partis d'une sociologie qui cherche le social dans l'art et nous aboutissons à une sociologie qui va au contraire de la connaissance de l'art à la connaissance du social.