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C'est une loi d'homme / j'obéis moi à une loi plus grande / cette loi d'en haut qui n'a ni début ni fin / la loi de ceux qui aiment / qui n'a ni début ni fin / que pèse la loi d'un mortel / face aux lois immortelles ? rien / je ne crains pas de te désobéir / je crains de trahir ce que mon coeur sait juste. Rotrou, Hölderlin, Cocteau, Brecht, Anouilh ou Bauchau, parmi tant d'autres : depuis Eschyle et Sophocle, il n'est sans doute pas de personnage de fiction qui ait, autant qu'Antigone, si constamment sollicité l'imaginaire des écrivains et conséquemment l'imaginaire collectif.
Sans doute parce que sa valeur est fondamentalement positive et que sa magnifique insoumission à l'ordre établi et aux lois abstraites, motivée par la loi du coeur, venge chacun d'entre nous de ses renoncements devant les mille formes du pouvoir politique, social ou religieux.