Amplitudes du logos comme verbe fait chair - Essai sur l'extance de l'altérité et de la vie partagée

Guillaume BWELE entend poursuivre, dans le présent essai, les investigations qui l'ont déjà amené à publier aux Editions ABC (Paris) " Les multiples visages de Spinoza ou des limites de la totalité " (1984) et " Ouvertures du logos ou Éloge de la différence " (1990), puis aux éditions CLÉ (Yaoundé), " Du logos vivant, essai sur une ontologie de l'altérité et d'intégration culturelle " (2009). En une modeste synthèse de la culture philosophique, des cultures traditionnelles et du vécu contemporain, l'auteur revisite le sens de l'humanité et de la modernité à travers les amplitudes de vie de celles-ci en tant qu'extances d'un logos vivant de l'homme comme verbe fait chair reposant sur l'altérité et non sur la seule dimension de la rationalité abstraite ou marchande. Ainsi tente-t-il de scruter le déploiement universel de cette humanité et de cette modernité sur le champ de l'être de l'homme comme être de la relation et de la rencontre à travers lesquelles peuvent être esquissées les lignes de force de son action et de son bonheur : au concept de substance de la métaphysique classique marquée par la hiérarchie verticale des valeurs de domination est alors préféré le concept moderne et bachelardien d'ex-tance qui réfère à l'axe horizontal des valeurs et fait reposer davantage la dimension de l'être sur sa mobilité et son déploiement à travers de nouveaux espaces et régions d'intelligibilité et d'actions ouvertes à l'altérité et au développement commun. Il s'agit d'approcher la vérité d'une philosophie de la rencontre et de la vie partagée.