Sa ligne était superbe, sa tenue de route exemplaire, son confort exceptionnel, le freinage au-dessus de la moyenne... alors ? Le moteur ! Il s'agissait toujours, bien entendu, du quatre cylindres Renault déjà
installé sous la A 110 1600 S, qui
présentait quand même quelques avantages : consommation plutôt peu élevée, réelle fiabilité, performances appréciables. Toute voiture résulte d'une somme d'éléments qui aboutissent à un compromis complexe devant répondre à un marché, à une demande. Mais il arrive que ce résultat ne corresponde pas, ou peu, aux attentes de la clientèle, qui d'ailleurs ne sait pas elle même précisément en quoi ses espoirs sont déçus. Ce fut, hélas, le destin de la A 310 quatre cylindres.
Puis vint la V6, dont l'histoire n'est pas très éloignée de celle de la quatre cylindres. Ligne également superbe, confort exceptionnel, remarquable silence de fonctionnement, freinage impeccable, mais tenue de route moins exemplaire... alors ? Le moteur !
Superbe machine à rouler, la A 310 est aujourd'hui considérée pour ce qu'elle est, pas pour ce qu'elle aurait pu ou dû être. Chaque version a ses admirateurs et, avec le temps les petits défauts de l'une ou de l'autre se sont estompés, et seul demeure le plaisir de rouler dans cette voiture de grand tourisme, longtemps unique dans la production française. Très agréable à bien des égards, elle aurait mérité une meilleure diffusion tant ses qualités, redécouvertes aujourd'hui, étaient bien réelles.
De la genèse à la fin de la commercialisation en passant par les relevés des performances, les chiffres de production, la fabrication, la compétition, les prototypes et même le vénérable moteur PRV, le lecteur trouvera tout sur la A 310.
Aucun livre, jusque-là, n'avait été consacré à l'A 310, excellente voiture et véritable Alpine : ce manque est aujourd'hui comblé.