Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
"Morale protestante des classes dirigeantes anglaises corrigées par un sang impur (allemand), une nature rebelle et une obsession poétique qui prime...
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"Morale protestante des classes dirigeantes anglaises corrigées par un sang impur (allemand), une nature rebelle et une obsession poétique qui prime tout ", tel est l'autoportrait que nous laisse Robert Graves quand il part au front en 1914. Il a dix-neuf ans. Deux ans plus tard, laissé pour mort au Bois des Freux, il est rapatrié en Angleterre, mais repart vite en France : au pays, on ne parle plus la même langue.
Le traumatisme et le dépaysement sont si forts qu'après la victoire, et un mariage malheureux, il s'expatrie à Majorque, qu'il ne quittera plus, et, à trente-trois ans, rédige ce récit pour se laver de la guerre et de ce que fut sa jeunesse huppée à une époque que quatre ans d'horreurs ont à jamais repoussée dans un autre âge. Pour écrire, de la poésie surtout, il faut être propre.
Pas de larmes donc, mais de l'humour, et souvent cruel : auteur de La Déesse blanche, des Mythes grecs et de nombreux romans historiques, dont le célèbre Moi, Claude, Robert Graves reste avant tout un gentleman.