En cours de chargement...
Dans un village à l'orée d'une immense forêt, les habitants mènent une vie tranquille, rythmée par les saisons. Jusqu'au jour où l'un d'eux découvre une solide corde dans un champ, dont l'une des extrémités s'enfonce dans la forêt. Comment est-elle arrivée là ? Où mène-t-elle ? Une douzaine d'hommes décident de partir en expédition, quelques jours seulement avant les récoltes - période cruciale pour l'avenir de la communauté.
Laissant leur femme au village, les hommes s'enfoncent dans la forêt et suivent la corde. Mais celle-ci semble interminable... La forêt, d'abord accueillante et regorgeant de gibier, devient peu à peu hostile, menaçante. Deux hommes disparaissent... Ce roman, présenté sous forme de conte, offre une réflexion sur les passions humaines. Comment l'apparition d'un élément étranger au sein d'une société parfaitement organisée perturbe-t-elle les relations et sème-t-elle le chaos ?
Une bonne idée de départ et un message malheureusement sous-exploités.
L'idée de départ de cette petite fable philosophique m'a tout de suite intriguée. L'apparition de cette corde dans un village au quotidien immuable provoque un grand chamboulement des habitudes et des attitudes. Les personnalités de chacun trouvent là une opportunité de mieux s'exprimer et de se révéler: le leader, l'intellectuel, le courageux ou encore le sage.
J'ai ainsi bien accroché au début du roman et cogité sur les différentes issues possibles pour cette aventure. Les interprétations du sens du roman sont bien sûr multiples: nos envies d'ailleurs; le désir de sortir d'un quotidien confortable pour un peu d'aventure, quitte à tout y perdre; l'obsession de continuer et la peur de renoncer, etc. Le lecteur interprètera à sa manière le message de ce court roman, l'auteur étant resté exprès relativement vague.
Mais justement, c'est mon gros bémol pour ce livre qui tourne, à mon avis, très vite en rond et cela malgré sa brièveté (154 pages). Laissant volontairement le lecteur dans la même incertitude que les villageois, ce roman se lit au final presque comme un ébauche d'histoire: le contour des personnages n'est qu'esquissé et leur sort reste parfois très flou; beaucoup d'éléments restent sans réponse et l'histoire se termine sur une belle queue de poisson. Le tout m'a paru plus frustrant qu'inspirant et malgré un message à la base intéressant, Stefan aus dem Siepen n'a pas réussi à vraiment susciter ni mon intérêt, ni ma réflexion.