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Los Angeles, 1968 : Romain Gary et son épouse Jean Seberg recueillent un chien qui se révèle terriblement humanisé. En proie au racisme inculqué par ses maîtres, il se métamorphose en bête furieuse à la vue d'un Noir. Pourra-t-il être rééduqué ? Gary nous offre un puissant plaidoyer contre le racisme, contre tous les racismes (Blancs / Noirs, homme / animal), et un portrait sans concession d'une Amérique bouleversée par la lutte pour les droits civiques.
Au fil du roman : - 2 analyses de texte- 1 commentaire de texteLe dossier est composé de 9 chapitres : 1 Histoire littéraire : Un écrivain hors des cadres2 Romain Gary et son temps3 Présentation de Chien Blanc4 Les mots importants de Chien Blanc (chiennerie ; fraternité ; bêtise)5 Préparation à l'écrit : la dissertation6 La grammaire7 Groupement de textes : Regards croisés sur le racismeMontesquieu, De l'esprit des loisAbbé Grégoire, De la littérature des NègresBoris Vian, J'irai cracher sur vos tombesAimé Césaire, La Tragédie du roi ChristopheToni Morrison, La Source de l'amour-propre8 Prolongements artistiques et culturels9 Exercices d'appropriation.
Instructif
Le narrateur qui n’est autre que l’auteur recueille un chien alors qu’il recherchait le sien qui avait fugué.
Il le baptise Batka (petit père en Russe) et il porte bien son nom car il est vraiment tranquille et affectueux.
Seulement voilà l’adorable toutou s’est un jour transformé en une machine à tuer écumant de haine lorsqu’un livreur qui se trouve être noir, se présente à la porte.
En réitérant plusieurs fois l’expérience, la sentence tombe : Batka est un chien blanc c’est-à-dire qu’il a été dressé pour s’attaquer aux Noirs.
Replaçons-nous dans le contexte : on se trouve aux Etats-Unis, fin des années 60 en pleine lutte pour les droits des Noirs. Ecrivain engagé, d’autant plus que sa femme est très active (financièrement) dans ce domaine, Romain Gary nous conte les difficultés des Américains à se sortir de ce bourbier, avec en toile de fond le Vietnam et l’assassinat de Martin Luther King.
Même si le narrateur se noie un peu dans le mélodrame de temps à autre, on apprend que les artistes ont joué un grand rôle dans l’émancipation des Noirs mais ce qui est aussi révoltant c’est le traitement infligé à ces chiens. Je n’aime pas que l’on fasse souffrir les animaux et j’avoue que j’ai eu du mal à lire le traitement subi par Batka.
Ce n’est pas le plus connu de Romain Gary mais je ne regrette pas de l’avoir lu car j’ai découvert la plume de l’auteur et qui sait lirais-je un autre de ses ouvrages ?