Biographie de Fédor Mikhaïlovitch Dostoïevski
Né à Moscou en 1821, Fédor Dostoïevski est le deuxième fils d'un médecin militaire. Sa mère meurt en 1837, tan- dis que son père est assassiné deux ans plus tard par des serfs qu'il avait maltraités. Le jeune Fédor passe avec succès l'examen des Ingénieurs militaires et entre comme dessinateur à la direction du Génie à Saint-Pétersbourg. Grand admirateur de Balzac, il traduit Eugénie Grandet en 1843 et, l'année suivante, décide de quitter l'armée et d'écrire.
Criblé de dettes, il mène une vie difficile et est sujet à des crises d'épilepsie. En 1846 paraissent Le Double et Les Pauvres Gens, puis un an plus tard Les Nuits blanches et La Femme d'un autre. Alors qu'il s'est lié avec Petrachevski et son groupe de jeunes gens libéraux, conquis aux idées de Fourier et de Saint-Simon, il est arrêté, condamné à mort puis finalement envoyé pendant cinq ans en Sibérie.
C'est durant cette période de travaux forcés qu'il tombe éperdument amoureux de Maria Dimitrievna Issaïeva, la femme d'un instituteur. Devenue veuve, elle l'épouse en 1857 après d'orageuses fiançailles. En 1862 paraît Souvenirs de la maison des morts, qui a un grand retentissement. Dostoïevski voyage en Europe et joue ; il est couvert de dettes, il commence à écrire Crime et châtiment, qui rencontrera un immense succès en 1866.
Sa femme meurt en 1864. Un an plus tard, il épouse Anna Grigorievna, la jeune sténo qui s'est occupée de son manuscrit. Les romans se succèdent : L'Eternel Mari, Le Joueur, Les Possédés... - ainsi que des nouvelles : Douce, Le songe d'un homme ridicule... En 1878, il est élu membre correspondant de l'Académie des sciences et commence Les Frères Karamazov, qu'il termine deux ans plus tard. Dostoïevski meurt le 28 Janvier 1881 à la suite de deux hémorragies après avoir lu dans un Evangile ouvert au hasard ces mots : "Ne me retiens pas." Son enterrement est suivi par trente mille personnes.