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XXe siècle
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France
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Peine de mort
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René Le Guin
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Bauchet
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Gino
Nous sommes tous des assassins, et Jean Meckert le démontre. Il soulève le malaise, soupèse les arguments des opposants et prouve le dysfonctionnement d'une société figée dans ses rites. On touche au vital : une société a-t-elle le droit de tuer ?
Chaque personnage incarne l'un des visages de la société française : René le Guen, Bauchet et Gino sont des meurtriers parce qu'ils sont pauvres. Si le crime n'est pas pardonnable, il ne se lave pas dans le sang et il puise ses origines dans la pauvreté. Un peuple pauvre est un peuple criminel, poussé dans ses retranchements par l'insalubrité
des logements, la malnutrition, l'absence d'éducation et le chômage. Quant à Albert Dutoit, clé de voûte du roman, il symbolise l'injustice radicale : être tué pour un crime qu'on n'a pas commis.
Mais de l'autre, la bureaucratie des prisons, les juges et les gens aisés, tous ces gens aisés sont aussi des assassins : sous le couvert des « bons sentiments », ils n'hésitent pas à sacrifier le voisin pour s'offrir le choix d'avoir du luxe, ou le luxe de s'offrir le choix – s'offrir tout ce que le pauvre ne s'autorisera qu'à rêver.
C'est avec une grande force que Jean Meckert défend l'abolition de la peine de mort et la condition humaine. En dénonçant le système carcéral, qui cache ses guillotinés tout en prônant « la force de l'exemple », il crache sur la société des injustices, sur le « mépris total des gens », avec une grande transparence.
L'intégralité de la critique sur mon blog :
http:// bibliolingus.over-blog.fr
"La peine de mort en soi est une séquelle des temps barbares !"
Nous sommes tous des assassins, et Jean Meckert le démontre. Il soulève le malaise, soupèse les arguments des opposants et prouve le dysfonctionnement d'une société figée dans ses rites. On touche au vital : une société a-t-elle le droit de tuer ?
Chaque personnage incarne l'un des visages de la société française : René le Guen, Bauchet et Gino sont des meurtriers parce qu'ils sont pauvres. Si le crime n'est pas pardonnable, il ne se lave pas dans le sang et il puise ses origines dans la pauvreté. Un peuple pauvre est un peuple criminel, poussé dans ses retranchements par l'insalubrité des logements, la malnutrition, l'absence d'éducation et le chômage. Quant à Albert Dutoit, clé de voûte du roman, il symbolise l'injustice radicale : être tué pour un crime qu'on n'a pas commis.
Mais de l'autre, la bureaucratie des prisons, les juges et les gens aisés, tous ces gens aisés sont aussi des assassins : sous le couvert des « bons sentiments », ils n'hésitent pas à sacrifier le voisin pour s'offrir le choix d'avoir du luxe, ou le luxe de s'offrir le choix – s'offrir tout ce que le pauvre ne s'autorisera qu'à rêver.
C'est avec une grande force que Jean Meckert défend l'abolition de la peine de mort et la condition humaine. En dénonçant le système carcéral, qui cache ses guillotinés tout en prônant « la force de l'exemple », il crache sur la société des injustices, sur le « mépris total des gens », avec une grande transparence.
L'intégralité de la critique sur mon blog :
http:// bibliolingus.over-blog.fr