J’ai rencontré Laura Alcoba au Salon des Dames de Nevers en juin dernier. Je voulais acheter « Le bleu des abeilles » et je suis partie avec « Manèges » pour lire l’histoire dans le bon sens, même si les deux livres peuvent être lus indépendamment l’un de l’autre.
Le temps est venu de raconter, de faire l’effort de mémoire, de remonter le temps, de retourner vers les années 70, celles de l’enfance sous la dictature. La gente des colonels est au pouvoir.
Avec des parents résistants, la petite fille a appris et enregistré la clandestinité et tout ce qui va avec :
le secret, se taire, regarder derrière soi sans en avoir l’air, être certaine de ne pas être suivie. Le père est emprisonné ; un nouveau déménagement avec un grand changement à la clé : elle est baptisée mais sans prêtres, comme les premiers chrétiens. Pour ne pas être repérées, elles vont de maison et maison. Personne ne pose de question ; côté rassurant de la chose pour l’enfant.
Elle ira de rencontre en rencontre, ira jusqu’à discuter d’Edgard Poe avec l’ingénieur qui construit une pièce secrète. Bien sûr, tout est enregistré, ne pas faire ceci, ne pas dire cela, mais, lorsque l’on a sept ans, même si on sait, on ne comprend pas et des bourdes arrivent qui pourraient mettre en danger le groupe. Comment ne pas parler à cette jeune femme si gentille ? Il y a de bons côtés dans la clandestinité, comme les lapins, ou les paquets cadeaux qu’elle crée avec sa mère... pour cacher les journaux sortant de l’imprimerie clandestine.
Laura Alcoba raconte son enfance en Argentine d’une voix douce, avec beaucoup de tendresse. Petite histoire argentine en est le sous-titre, mais le son des souvenirs de Laura Alcoba n’est pas argentin. Les enfants comprennent beaucoup plus de choses que les adultes ne le pensent, même s’ils ne peuvent analyser les faits. Il y a, malheureusement, encore et toujours, de par le monde, des enfants qui doivent vivre cette même vie.
Merci pour votre gentille dédicace, votre charmant sourire et, surtout, pour vos explications lors du « café littéraire » où vous avez parlé de votre livre, « Le bleu des abeilles » que je vais m’empresser d’acheter et, surtout, lire. Oui, j’ai fait un beau voyage au pays de votre enfance. Votre écriture délicate est aussi douce que pudique, tout est dit sincèrement.
L'Argentine des généraux vue par des yeux d'enfants
J’ai rencontré Laura Alcoba au Salon des Dames de Nevers en juin dernier. Je voulais acheter « Le bleu des abeilles » et je suis partie avec « Manèges » pour lire l’histoire dans le bon sens, même si les deux livres peuvent être lus indépendamment l’un de l’autre.
Le temps est venu de raconter, de faire l’effort de mémoire, de remonter le temps, de retourner vers les années 70, celles de l’enfance sous la dictature. La gente des colonels est au pouvoir.
Avec des parents résistants, la petite fille a appris et enregistré la clandestinité et tout ce qui va avec : le secret, se taire, regarder derrière soi sans en avoir l’air, être certaine de ne pas être suivie. Le père est emprisonné ; un nouveau déménagement avec un grand changement à la clé : elle est baptisée mais sans prêtres, comme les premiers chrétiens. Pour ne pas être repérées, elles vont de maison et maison. Personne ne pose de question ; côté rassurant de la chose pour l’enfant.
Elle ira de rencontre en rencontre, ira jusqu’à discuter d’Edgard Poe avec l’ingénieur qui construit une pièce secrète. Bien sûr, tout est enregistré, ne pas faire ceci, ne pas dire cela, mais, lorsque l’on a sept ans, même si on sait, on ne comprend pas et des bourdes arrivent qui pourraient mettre en danger le groupe. Comment ne pas parler à cette jeune femme si gentille ? Il y a de bons côtés dans la clandestinité, comme les lapins, ou les paquets cadeaux qu’elle crée avec sa mère... pour cacher les journaux sortant de l’imprimerie clandestine.
Laura Alcoba raconte son enfance en Argentine d’une voix douce, avec beaucoup de tendresse. Petite histoire argentine en est le sous-titre, mais le son des souvenirs de Laura Alcoba n’est pas argentin. Les enfants comprennent beaucoup plus de choses que les adultes ne le pensent, même s’ils ne peuvent analyser les faits. Il y a, malheureusement, encore et toujours, de par le monde, des enfants qui doivent vivre cette même vie.
Merci pour votre gentille dédicace, votre charmant sourire et, surtout, pour vos explications lors du « café littéraire » où vous avez parlé de votre livre, « Le bleu des abeilles » que je vais m’empresser d’acheter et, surtout, lire. Oui, j’ai fait un beau voyage au pays de votre enfance. Votre écriture délicate est aussi douce que pudique, tout est dit sincèrement.