-
Polémique
-
Indispensable
-
Instructif
-
révélation
"Effacement des limites du moi et du monde par l'écrasement du moi qu'assiège la présence-absence du monde", aliénation par la consommation d'illusions, prolétarisation par désocialisation, partition de l'homme et de la Société par la représentation du réel en spectaculaire ... Longue est la liste, que dresse Guy Debord, des symptômes/outils de la société du spectacle qui impose sa quasi-domination sur tout le monde moderne dans lequel nous vivons. Critique radicale, cet ouvrage, à la forme à la fois originale et utile pour retrouver des assertions précises, peut paraître assez
hermétique au néophyte de la sociologie, mais il est une grille de lecture indispensable pour comprendre, au-delà des paradigmes usuels et constamment rabâchés, quel est l'emprise d'une certaine vision-du-monde sur nos vies, extérieurement et, ce qui semble encore plus effrayant, dans notre façon de penser le monde et nos rapports sociaux.
attention chef d'oeuvre
Bien plus puissantes que toutes les uchronies, dystopies, prospectives, analyses expertes, romans-monde et autres pavés fleuves, collapsologies et utopies incluses...., ces variations philosophiques et poétiques, artistiquement et logiquement orchestrées, sur le thème du désastre capitaliste en expansion depuis les années 50, accéléré dans les 70ies, intensifié dans les 80ies (irréversible en 2020?) sont juste géniales. Il n'est jamais trop tard pour aimer un texte majeur, ce serait triste de s'en passer.