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Le narrateur se souvient de la maison de son enfance, dans le Quercy. Il se revoit à la campagne, il a six ans, vit avec sa mère et ses tantes, rêve d'un oiseau d'or, partage les souvenirs de guerre de son grand-père. Il se revoit à dix ans, passionné de lecture, inquiet de l'absence de sa mère, refusant la mort de son grand-père, ayant mal au coeur lors des voyages en 4 CV. À quatorze ans, il tombe gravement malade et rejoint la maison du Quercy pour y voir mourir sa tante Lise.
À dix-sept ans, il connaîtra d'autres deuils. Derrière tous ces morts de la maison rose, on découvre peu à peu de dramatiques histoires d'amour très anciennes, un épisode de la Résistance, et l'amour naissant du narrateur pour Catherine. Pierre Bergounioux a le don de voir, entendre, toucher, goûter, sentir mieux que quiconque. Les histoires qu'il nous rapporte prennent un extraordinaire relief, ainsi que cette maison rose, dont il en fait le coeur battant.
La mort et la vie projettent à tour de rôle, fatalement, sur ce long récit leurs scintillations de plaisir, de douleur et de nostalgie. Il nous branche à la fois sur les beautés les plus secrètes d'une nature que l'auteur dévoile, et sur l'étrangeté des drames et des bonheurs humains.
Maison d'enfance
Comme beaucoup de livres de Pierre Bergounioux, celui-ci est un retour sur son enfance et cette maison rose, les décès successifs qui y auront lieu, les secrets à demi dévoilés, l'amour naissant...Comme tous les livres de Pierre Bergounioux, celui-ci est un bijou d'écriture. Alors, même si le thème semble encore une fois un peu le même, je me laisse emporter par de si belles phrases. Pierre Bergounioux est capable d'écrire encore et encore sur sa jeunesse, sans me lasser.