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En 1958, Jacques Lusseyran s'installe en Virginie pour y devenir enseignant dans une université américaine. Là, il témoigne d'un parcours hors du commun. Résistant aveugle, il est déporté au camp de Buchenwald entre janvier 1944 et mai 1945, et fait connaissance avec ses compagnons d'infortune. De Jérémie le forgeron métaphysicien à Louis le voleur devenu ami, en passant par Pavel le Russe à la langue si envoûtante, Saint-Jean et sa passion pour Apollinaire, ou encore Maurice, que la poésie d'Eluard guérit momentanément de l'absence des siens, tous font preuve d'une remarquable fraternité pour survivre aux heures les plus sombres de l'histoire.
Une somptueuse leçon de résilience et un chant d'amour à la vie, dont la quête a lieu partout, du vestibule de l'enfer aux immensités américaines. Jacques Lusseyran est également l'auteur d'Et la lumière fut.
La joie malgré tout..
Poignant, vibrant, intensément lumineux...Ce texte est une ode à la vie sur fond de mort, une voix auréolée de courage sur fond de ténèbres... Il faut absolument le lire, le faire lire, le relire... "Et il m'a fallu traverser ces circonstances épaisses, matérielles, étroitement physiques, jusqu'à la suffocation, pour savoir combien sont denses et tangibles ces choses sans poids qu'on nomme espoir, poésie, vie".
Du fond de l'enfer dont il est revenu, il nous a donc ramené une chose inestimable : la foi en la parole ...aujourd'hui menacée de mort par les discours creux et autres messages sans âme dont nous sommes gavés.