Un ouvrage de fantasy s'inspire souvent des contes populaires ou de la mythologie, en créant un monde imaginaire peuplé de créatures surnaturelles et ou préside souvent la magie. Après avoir décrit le Vieux Royaume dans Janua Vera et Gagner la guerre, Jaworski imagine un nouvel univers, d'une grande richesse et très cohérent. Il nous fait découvrir les peuples celtes, et parmi eux le peuple des Bituriges, les Rois du monde. Il a effectué pour cela un gros travail de documentation sur les celtes continentaux du premier âge de fer ayant peuplé la Gaule antique. Les sources antiques étant
très lacunaires, il a du puisé dans les recherches archéologiques abondantes depuis les années 1980, celles-ci apportant une nouvelle approche du monde celtique. Il s'inspire aussi de sources plus tardives : notamment le folklore celtique présent dans littératures galloises, irlandaises, françaises. Il fait aussi beaucoup référence à la philosophie des druides et la mythologie celtique.
L'histoire est celle de Bellovèse, fils de roi, dont la famille a été mise à l'écart par son oncle le Haut-Roi. Le livre est divisée en trois parties. Les druides oblige Bellovèse à se rendre sur l'île des Vieilles pour y subir un rite de purification – quand on sait qu'aucun homme ne peut mettre un pied sur l'île sous peine de mort, on imagine très bien en quoi consiste ce rite – cela parce qu'il a survécu à une blessure mortelles durant une bataille. Dans la deuxième partie l'auteur fait un premier retour dans le passé sur les prémisses et la bataille où Bellovèse a été blessé. Enfin, dans un troisième temps, nous revenons encore plus loin dans le passé, sur les années d'enfance où Bellovèse et son frère font les quatre cents coups et parcourent une forêt enchantée par des créatures terribles et inquiétantes. La narration, très originale, se construit donc à rebours, parfois on est entre rêve et réalité, certains passages offrant des passerelles entre les trois époques. Malheureusement ce livre n'est qu'une introduction – une « première branche », comme s'est joliment précisée sur la couverture -, la taille du texte étant trop importante, l'éditeur a opté pour une trilogie plutôt qu'un volume unique. A part ce petit bémol, l'édition est vraiment soignée, avec une couverture cartonnée, une reliure tissue, un bel ouvrage comme on en trouve plus dans l'édition française actuelle.
Dernier point, l'écriture de Jaworski est remarquable, Bellovèse est le narrateur de l'histoire, et afin de respecter la tradition orale, le récit s'énonce comme à haute voix, l'écriture est donc très travaillée, pleine d'éloquence et de poésie, elle prend un souffle et une dimension épique. Jaworski est un conteur à la plume ciselée qui mélange à la perfection une réalité historique à un imaginaire somptueux.
Rois du monde, première branche : Même pas mort
Un ouvrage de fantasy s'inspire souvent des contes populaires ou de la mythologie, en créant un monde imaginaire peuplé de créatures surnaturelles et ou préside souvent la magie. Après avoir décrit le Vieux Royaume dans Janua Vera et Gagner la guerre, Jaworski imagine un nouvel univers, d'une grande richesse et très cohérent. Il nous fait découvrir les peuples celtes, et parmi eux le peuple des Bituriges, les Rois du monde. Il a effectué pour cela un gros travail de documentation sur les celtes continentaux du premier âge de fer ayant peuplé la Gaule antique. Les sources antiques étant très lacunaires, il a du puisé dans les recherches archéologiques abondantes depuis les années 1980, celles-ci apportant une nouvelle approche du monde celtique. Il s'inspire aussi de sources plus tardives : notamment le folklore celtique présent dans littératures galloises, irlandaises, françaises. Il fait aussi beaucoup référence à la philosophie des druides et la mythologie celtique.
L'histoire est celle de Bellovèse, fils de roi, dont la famille a été mise à l'écart par son oncle le Haut-Roi. Le livre est divisée en trois parties. Les druides oblige Bellovèse à se rendre sur l'île des Vieilles pour y subir un rite de purification – quand on sait qu'aucun homme ne peut mettre un pied sur l'île sous peine de mort, on imagine très bien en quoi consiste ce rite – cela parce qu'il a survécu à une blessure mortelles durant une bataille. Dans la deuxième partie l'auteur fait un premier retour dans le passé sur les prémisses et la bataille où Bellovèse a été blessé. Enfin, dans un troisième temps, nous revenons encore plus loin dans le passé, sur les années d'enfance où Bellovèse et son frère font les quatre cents coups et parcourent une forêt enchantée par des créatures terribles et inquiétantes. La narration, très originale, se construit donc à rebours, parfois on est entre rêve et réalité, certains passages offrant des passerelles entre les trois époques. Malheureusement ce livre n'est qu'une introduction – une « première branche », comme s'est joliment précisée sur la couverture -, la taille du texte étant trop importante, l'éditeur a opté pour une trilogie plutôt qu'un volume unique. A part ce petit bémol, l'édition est vraiment soignée, avec une couverture cartonnée, une reliure tissue, un bel ouvrage comme on en trouve plus dans l'édition française actuelle.
Dernier point, l'écriture de Jaworski est remarquable, Bellovèse est le narrateur de l'histoire, et afin de respecter la tradition orale, le récit s'énonce comme à haute voix, l'écriture est donc très travaillée, pleine d'éloquence et de poésie, elle prend un souffle et une dimension épique. Jaworski est un conteur à la plume ciselée qui mélange à la perfection une réalité historique à un imaginaire somptueux.