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Don Rigoberto découvre le plaisir des sens entre les bras de dona Lucrecia, sa seconde épouse. Mais il a un rival en la personne de son propre fils, Alfonsito, qui, avec une blonde, enfantine et désarmante perversité, séduit sa marâtre. " Depuis cette nuit, elle avait la certitude que les rencontres clandestines avec l'enfant, d'une façon obscure et tortueuse, difficile à expliquer, enrichissaient sa relation matrimoniale, la rendaient piquante et inédite.
Mais quelle sorte de morale est-ce là, Lucrecia ? se demandait-elle, effrayée. Comment est-ce possible que tu sois devenue ainsi, à ton âge, du jour au lendemain ? Elle ne pouvait le comprendre, mais ne s'efforçait pas non plus d'y parvenir. Elle préférait s'abandonner à cette situation contradictoire, où ses actes défiaient et transgressaient ses principes, à la suite de cette intense exaltation périlleuse qui était devenue pour elle la félicité.
Un matin, en ouvrant les yeux, cette phrase lui vint aux lèvres : " J'ai conquis la souveraineté ". Elle se sentit heureuse et émancipée, mais elle n'aurait pu préciser de quoi ".