Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Le port du vêtement, l'homme se l'est imposé ; il avait besoin de se distinguer de la nature en démontrant son pouvoir, celui de se changer lui-même....
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Le port du vêtement, l'homme se l'est imposé ; il avait besoin de se distinguer de la nature en démontrant son pouvoir, celui de se changer lui-même. Le besoin de se changer a créé le besoin de perpétuellement changer, c'est-à-dire la mode, suscitant de l'Egypte des pharaons jusqu'à nos jours l'extraordinaire histoire du costume, fait social lié physiologiquement et spirituellement au corps, au comportement, à l'habitude et au rêve. A travers une métamorphose continuelle ont joué aussi bien l'architecture que la religion, l'imagination que le conformisme, la passion de l'absolu et celle du superflu. Tels sont les thèmes que Jacques Laurent aborde avec la liberté et l'éclat qu'on lui connaît. Vagabondant d'un bout à l'autre de l'histoire, il construit un essai qui se lit presque à la manière d'un roman, le roman du corps se couvrant ou se découvrant, inventant pour les délaisser tour à tour les accessoires les plus imprévus, voiles, hennins, porte-jarretelles, drapés, vertugadins, corsets, crinolines, collants, aigrettes, etc.
En notre fin de siècle l'homme et la femme inventent même le dévêtu, réussissent à retrouver la nudité ancienne pour en faire le plus moderne des vêtements.
Jacques Laurent est né en 1919 à Paris. Son œuvre romanesque comprend Les Corps tranquilles, Le Petit Canard, et Les Bêtises, Prix Goncourt 1971. Il a publié son autobiographie sous le titre de Histoire égoïste.