L’herbe des nuits, le temps la coupe et, un jour, elle repousse avec beaucoup de brins de souvenirs.
Un petit carnet noir empli d’annotations, noms, prénoms, numéros de téléphones…. Et nous embarquons dans la Modiano-mobile pour une balade « spatio-intemporelle » dans les rues de Paris d’hôtels minables en cafés ouverts toute la nuit.
J’ai suivi Jean, le « héros » à la recherche de sa jeunesse à travers les souvenirs d’une période très troublée dans un milieu interlope. Dannie, Une jeune femme rencontrée et aimée dans ces années, est le fil conducteur de cette
histoire. Nous avons bu du Cointreau avec eux, rencontré ses amis un peu louches, un commissaire un peu bizarre, nous avons surtout beaucoup marché dans le quartier Montparnasse, celui d’avant la Tour. Ces errances sont prétextes à souvenirs, d’allers et retours dans le passé.
Depuis longtemps, Modiano nous donne à lire des romans semblant similaires, mais non, mais si…. je replonge dans son univers brumeux avec délices. Je l’imagine déambulant dans ce Paris qu’il connait si bien, cette ambiance lourde, ici un peu louche. Toujours essayer de se souvenir, gratter les pans de la mémoire pour en faire ressortir les bribes qui permettent de comprendre longtemps après, mais essayer de comprendre et se dire : je n’ai pas rêvé. Bref, un Modiano, un bon Modiano.
Ne me demandez surtout pas d’être objective. Un nouveau livre de Modiano, ça se déguste un point c’est tout.
D'un ennui mortel !
Ayant lu juste avant "rue des boutiques obscures", j'ai eu cette étrange impression de lire exactement le même genre de livre... même univers platonique ! Personnellement, j'ai pris sur moi de le lire jusqu'au bout, mais franchement, rarement je me suis autant ennuyée à la lecture d'un roman !
Pourtant j'aime beaucoup l'écriture de Modiano, mais clairement, je ne suis pas une fan de son univers...