Au moment ou “Mein Kampf” entre dans le domaine public, Claude Quetel qui a dirigé le Mémorial de Caen passe au crible cette oeuvre aussi noire que sulfureuse en la soumettant à dix questions cardinales sur la genèse et l’influence dans ce livre qui annoncera la plus terrible tempête que l’Europe et le monde auront traversée. Le questionnement de Quetel est impitoyable et permet de fixer quelques vérités autour d’un texte écrit par un agitateur politique alors qu’il est incarcéré en 1923 à la prison de Lansberg am Lech près de Munich. Hitler est un homme seul qui
n’a ni famille, ni femme, ni ami véritable et son parti le NSDA vient d’être interdit. Il pense à se suicider – ce qui aurait économisé quelques dizaines de millions de morts à l’humanité – mais il choisira finalement de rédiger un livre programmatique qu’il intitulera “Mon combat” . Quand il quitte la prison le 20 décembre 1924 il écrit “ Cette période m’a permis d’approfondir un certain nombre qui ne se trouvaient alors en moi qu’à l’état instinctif. De plus, c’est au cours de cette incarcération que j’ai acquis la fois intrépide, l’optimisme, la confiance en notre destin que rien ne put ébranler par la suite.” On a envie d’ajouter “malheureusement…”.
Les questions de Quetel sont autant de coups de sonde qui permettent d’interroger la vérité de ce texte empoisonné : Que dit “Mein Kampf” ? “Mein Kampf” annonce-t-il les crimes à venir du III eme Reich ? Quelle a été la diffusion du pamphlet en Allemagne et la France ? Où l’on découvre qu’il fut largement diffusé en Italie sous l’égide de Mussolini, que Churchill prit très tôt au sérieux le contenu de l’ouvrage qui sera publié en Espagne, en Hongrie, Tchécoslovaquie, en Bulgarie, au Danemark, en Suède dans le cours des années 1930.
La conclusion de cette enquête minutieuse s’intitule “Faut-il brûler “Mein Kampf” ?” et avouons sans déflorer la totalité du propos que la réponse n’est pas aussi simple que la question. En effet comment pourrions nous faire rentrer le mauvais génie dans la bouteille ? A ce titre l’ouvrage de Claude Quetel est un excellent antidote contre une pensée qui continue à fasciner.
Carmelien FURET D'ASTON (CULTURE-CHRONIQUE.COM)
UN OUVRAGE DE CONTEXTUALISATION HISTORIQUE ET UN EXCELLENT ANTIDOTE
Au moment ou “Mein Kampf” entre dans le domaine public, Claude Quetel qui a dirigé le Mémorial de Caen passe au crible cette oeuvre aussi noire que sulfureuse en la soumettant à dix questions cardinales sur la genèse et l’influence dans ce livre qui annoncera la plus terrible tempête que l’Europe et le monde auront traversée. Le questionnement de Quetel est impitoyable et permet de fixer quelques vérités autour d’un texte écrit par un agitateur politique alors qu’il est incarcéré en 1923 à la prison de Lansberg am Lech près de Munich. Hitler est un homme seul qui n’a ni famille, ni femme, ni ami véritable et son parti le NSDA vient d’être interdit. Il pense à se suicider – ce qui aurait économisé quelques dizaines de millions de morts à l’humanité – mais il choisira finalement de rédiger un livre programmatique qu’il intitulera “Mon combat” . Quand il quitte la prison le 20 décembre 1924 il écrit “ Cette période m’a permis d’approfondir un certain nombre qui ne se trouvaient alors en moi qu’à l’état instinctif. De plus, c’est au cours de cette incarcération que j’ai acquis la fois intrépide, l’optimisme, la confiance en notre destin que rien ne put ébranler par la suite.” On a envie d’ajouter “malheureusement…”.
Les questions de Quetel sont autant de coups de sonde qui permettent d’interroger la vérité de ce texte empoisonné : Que dit “Mein Kampf” ? “Mein Kampf” annonce-t-il les crimes à venir du III eme Reich ? Quelle a été la diffusion du pamphlet en Allemagne et la France ? Où l’on découvre qu’il fut largement diffusé en Italie sous l’égide de Mussolini, que Churchill prit très tôt au sérieux le contenu de l’ouvrage qui sera publié en Espagne, en Hongrie, Tchécoslovaquie, en Bulgarie, au Danemark, en Suède dans le cours des années 1930.
La conclusion de cette enquête minutieuse s’intitule “Faut-il brûler “Mein Kampf” ?” et avouons sans déflorer la totalité du propos que la réponse n’est pas aussi simple que la question. En effet comment pourrions nous faire rentrer le mauvais génie dans la bouteille ? A ce titre l’ouvrage de Claude Quetel est un excellent antidote contre une pensée qui continue à fasciner.
Carmelien FURET D'ASTON (CULTURE-CHRONIQUE.COM)