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« L'affaire DSK » est le chant du cygne d'une certaine presse de connivence.
L'arrestation du directeur général du FMI, le 15 mai 2011, accusé de tentative de viol, a rompu la loi du silence et fait voler en éclats l'un des plus solides tabous de la sphère médiatique hexagonale : la vie privée des politiques.
Parfois complices, voire amis de nos dirigeants, les journalistes français savent se montrer généralement avares de révélations, et cette « amitié » prime trop souvent sur le devoir d'informer.
Tous les politiques bénéficient de cette loi du silence, de François Mitterrand à Nicolas Sarkozy en passant par Jacques Chirac et François Hollande. Jean Quatremer est l'un des très rares journalistes à avoir osé briser l'omerta en évoquant sur son blog, dès 2007, le problématique « rapport aux femmes » de Dominique Strauss-Kahn - ce qui lui a valu de vives critiques de la profession.
Si nos médias classiques veulent survivre, le dit doit être la règle et le non-dit l'exception.
Jean Quatremer est journaliste àLibération, anime le blog « Coulisses de Bruxelles » et est spécialiste des questions européennes.