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Depuis des années, la sécurité publique est sur toutes les lèvres, notamment celles des responsables politiques, de droite comme de gauche. Pourtant, pour chaque policier de terrain une évidence s'impose : les discours, les articles de presse, et leurs commentateurs ignorent volontairement la réalité de leur métier.
Marc Louboutin a été inspecteur puis lieutenant de police durant dix-sept ans. À Paris, Chambéry et Quimper, il a fait partie, ou a encadré, de nombreux types d'unités de police.
En 2001, constatant que l'administration lui demandait explicitement de ne plus se focaliser sur l'interpellation de délinquants, fussent-ils criminels, il a claqué la porte.
Ce récit, parfois très cru, est celui de sa carrière, sans concession envers les faits ni envers lui-même. C'est l'expérience vécue d'une partie de l'histoire des Inspecteurs de police, aujourd'hui disparus, au-delà des fictions de cinéma.
L'histoire d'une vocation devenue un dégoût avec l'arrivée de la police « moderne » au début des années 2000, celle dans laquelle, aujourd'hui, des « flics de terrain » tentent toujours de surnager.
Citation :
« Tu vois, la police ce n'est pas si simple que cela.
Ce n'est jamais blanc ou noir, rose ou bleu. La police, presque toujours, cela pue le sang, la merde, la sueur, le sperme, l'haleine de mauvaise vinasse, la viande faisandée et la fumée froide de cendriers qui débordent. »
Avis :
« Beaucoup de flics vont s'y reconnaître et j'espère se sentir moins seuls et moins sales. Reste le dégoût ; des politiques, des institutions, des gens qui agissent au nom de la légalité ou de la République avec toute la latitude permise à ceux qui n'ont jamais à rendre compte à titre personnel de leurs décisions.
Tout le contraire des flics de base. Ceux qui travaillent dans la rue. Ceux qui font au quotidien un "Métier de chien"..."
André Guéguen. Brigadier-chef retraité.