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Passionnant
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XXIe siècle
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Buenos Aires
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Pablo Roubiot
Ce premier roman de Gabriel Rolon un psychanalyste très connu en Argentine est un véritable ovni. Situé à mi-chemin entre le roman et le thriller, il se démarque de tout ce que j'ai pu lire auparavant. Ne cherchez pas un page-turner, des rebondissements à toutes les pages, car ici l'intrigue, même si elle est rudement bien ficelée demeure pour moi presque secondaire. J'ai été littéralement envoutée par Pablo le psychanalyste au centre de cette histoire. Si comme moi vous avez toujours eu envie de savoir ce qui se passait dans la tête d'un thérapeute lorsqu'il analyse un patient,
ce livre est pour vous.
Porté par un style précis, incisif et percutant, ce récit vous ouvre grand la porte sur l'esprit du psychanalyste lorsque celui-ci écoute et observe un patient. Ainsi, le lecteur peut réellement toucher du doigt ce qu'est la psychanalyse, quels en sont les mécanismes et comment elle peut soigner l'analysé et lui permettre de trouver le chemin de la compréhension de son être. Puisqu'il est question de psychanalyse, vous vous en doutez bien, il est aussi question d'angoisse et de névroses, voire de pathologies . Gabriel Rolon dissèque ici le comportement de bourreaux pervers aidés par la complicité passive, voire active, de leurs entourages, et des conséquences de leurs actes sur des enfants dont la personnalité n'est pas encore totalement structurée. Mais il est aussi question de vérité dans "La maison des belles personnes", le propre du psychanalyste est en effet d'aider son patient à trouver sa propre vérité, et tout au long de ce récit, Pablo n'aura de cesse de faire voler en éclat les faux-semblants pour qu'enfin la vérité se fasse jour, et qu'elle permette à cette fratrie rongée par les maux de leurs parents de se libérer enfin de ce qui les étouffe et les fait vivre dans une angoisse permanente. Ce roman évoque, il est vrai, une histoire difficile, mais, jamais Gabriel Rolon ne place son lecteur en position de voyeur, rien n'est gratuit dans ce roman sombre, mais passionnant. Ce roman est rude, mais également hautement instructif. Gabriel Rolon réussit l'exploit de mettre en mots des sentiments qu'il nous est souvent difficile d'exprimer, d'expliquer mais qui nous ont tous un jour ou l'autre traversés : la peur, l'angoisse, la culpabilité. Le lecteur est parfois troublé lorsqu'il comprend pourquoi et comment de tels sentiments peuvent se faire jour en lui. "La maison des belles personnes" est un livre trompeur, plus que de l'histoire des Vanussi, il nous parle de ce que nous avons de plus intime : notre personnalité et comment celle-ci s'est construite.
Un livre à mi-chemin entre le thriller et le roman psychologique
Ce premier roman de Gabriel Rolon un psychanalyste très connu en Argentine est un véritable ovni. Situé à mi-chemin entre le roman et le thriller, il se démarque de tout ce que j'ai pu lire auparavant. Ne cherchez pas un page-turner, des rebondissements à toutes les pages, car ici l'intrigue, même si elle est rudement bien ficelée demeure pour moi presque secondaire. J'ai été littéralement envoutée par Pablo le psychanalyste au centre de cette histoire. Si comme moi vous avez toujours eu envie de savoir ce qui se passait dans la tête d'un thérapeute lorsqu'il analyse un patient, ce livre est pour vous.
Porté par un style précis, incisif et percutant, ce récit vous ouvre grand la porte sur l'esprit du psychanalyste lorsque celui-ci écoute et observe un patient. Ainsi, le lecteur peut réellement toucher du doigt ce qu'est la psychanalyse, quels en sont les mécanismes et comment elle peut soigner l'analysé et lui permettre de trouver le chemin de la compréhension de son être. Puisqu'il est question de psychanalyse, vous vous en doutez bien, il est aussi question d'angoisse et de névroses, voire de pathologies . Gabriel Rolon dissèque ici le comportement de bourreaux pervers aidés par la complicité passive, voire active, de leurs entourages, et des conséquences de leurs actes sur des enfants dont la personnalité n'est pas encore totalement structurée. Mais il est aussi question de vérité dans "La maison des belles personnes", le propre du psychanalyste est en effet d'aider son patient à trouver sa propre vérité, et tout au long de ce récit, Pablo n'aura de cesse de faire voler en éclat les faux-semblants pour qu'enfin la vérité se fasse jour, et qu'elle permette à cette fratrie rongée par les maux de leurs parents de se libérer enfin de ce qui les étouffe et les fait vivre dans une angoisse permanente. Ce roman évoque, il est vrai, une histoire difficile, mais, jamais Gabriel Rolon ne place son lecteur en position de voyeur, rien n'est gratuit dans ce roman sombre, mais passionnant. Ce roman est rude, mais également hautement instructif. Gabriel Rolon réussit l'exploit de mettre en mots des sentiments qu'il nous est souvent difficile d'exprimer, d'expliquer mais qui nous ont tous un jour ou l'autre traversés : la peur, l'angoisse, la culpabilité. Le lecteur est parfois troublé lorsqu'il comprend pourquoi et comment de tels sentiments peuvent se faire jour en lui. "La maison des belles personnes" est un livre trompeur, plus que de l'histoire des Vanussi, il nous parle de ce que nous avons de plus intime : notre personnalité et comment celle-ci s'est construite.