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On est le 21 décembre 1911, à Paris. Un garçon de banque, porteur de fond, est gravement blessé de deux coups de révolvers. Les bandits s'enfuient en voiture. Ainsi commence la tragique épopée de Bonnot et ses comparses.
Affaire àéchelle nationale : la première fois que l'automobile est sollicitée pour le crime. Mais la sauvagerie, aussi : la bande à Bonnot tire à bout portant, laisse un massacre derrière elle.
Très vite, l'enquête remonte vers quelques paumés du mouvement anarchiste, Raymond la Science notamment, et le journal l'Anarchie.
Quelle belle opportunité de s'en débarrasser.
Bonnot sera tué en avril 1912, après une résistance folle, qui conduira la police et l'armée à faire exploser la maison où il est réfugié. Et puis viendra la guillotine pour ceux qui, comme Garnier, n'auront pas trouvé la mort en route, ou ne se seront pas suicidés comme Cardouy.
Quand Victor Méric (1876-1933) rouvre le dossier, il est un écrivain essentiel du mouvement libertaire.
Analysant la violence, le crime, la punition, utilisant les notes directes des témoins et protagonistes, descendant jusqu'à leurs lectures et leurs poèmes, il prend à bras-le-corps, sans complaisance, le dossier de "l'illégalisme" qui pèse depuis lors sur son mouvement.
Et quand il publie, son livre, en 1926, Dieudonné, condamnéà tort (voir Albert Londres) est toujours au bagne...
Cela ne suffirait pas pour en faire un livre essentiel, sous la cruauté de l'affaire ?
FB