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Voyage initiatique drôle et mélancolique aux confins de l’Islande, bouleversant éloge de l’amitié, de l’amour et de la folie, le deuxième roman d’Hubert Klimko. Au fil des errances poétiques de trois amis, une superbe réflexion sur l’exil et la condition de l’artiste.Ainsi parle le narrateur, un jeune immigré polonais installé à Reykjavik qui passe son temps à s’inventer des métiers qui lui fassent gagner sa vie.
Il s’essaye à la peinture et vend une croûte à un café en ville, il se déguise en clown et devient mime de rue, il se lance dans la poésie et écrit des poèmes (Poèmes sortis de l’armoire) sous le nom de Hugo de Hugo… Et surtout, il traîne avec ses deux amis inséparables : Boro, un peintre Croate excentrique qui a la phobie du vert et va de temps en temps se réfugier sur une plage déserte pour jouer de l’harmonica à son ami Psalmen, une orque apprivoisée ; et Szymon, un autre Polonais, musicien, violoniste, interné dans un hôpital psychiatrique.Ensemble, les trois hommes parcourent l’île dont l’austérité a goût de bout du monde.
Ils vont voler des groseilles dans un champ pour confectionner des gâteaux, repeignent en vert et rose la statue d’un poète, monument érigé à la gloire d’un génie national, vont écouter Szymon jouer du violon dans un champ de lupins bleus… Et puis un jour, le narrateur va rencontrer Agnieszka, l’amour de sa vie…
Préjugés en tous genres
Klimko rend hommage à Szymon Kuran, un violoniste polonais qui souffrait de trouble bipolaire, et a vécu en Islande jusqu’à sa mort.
La troisième partie du roman est sublime, pleine de poésie.
Sauf que pour l'atteindre, il faut aussi lire les deux premières parties, et là c'est beaucoup moins bien. Racisme, homophobie et misogynie ordinaires émaillent un roman trop court pour que ça passe inaperçu.
Dommage.