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"Toi qui es tout mon bien, toi le tout-puissant qui est avec moi avant même que je ne sois avec toi, à des hommes tels que tu m'ordonnes de les servir, je montrerai non pas qui je fus, mais qui je suis maintenant, et qui je suis encore. Mais pour autant, ce n'est pas à moi de juger de moi-même. Ainsi soit-il. Que l'on m'entende." C'est par ces mots que Gérard Depardieu termine sa lecture publique d'extraits des confessions de saint Augustin.
Un projet né de plusieurs rencontres celle, en l'an 2000, de Jean-Paul II, qui l'invite à découvrir ce texte ; puis celle d'Abdelazia Bouteflika, Président de la République Algérienne qui le met en relation avec le grand spécialiste de saint Augustin, André Mandouze. Pendant des mois, le comédien et l'universitaire vont travailler ensemble. Le résultat, c'est cette lecture à deux voix, cette approche érudite et pleine de sensibilité de saint Augustin, cet homme exceptionnel, à la fois berbère, latin et punique, bien représentatif de la très riche mixité de l'Afrique ancienne, qui a su "faire des errements passés de sa vie une occasion incontestable de louange à Dieu son Sauveur, et un message d'espoir infini à ses frères les hommes".
(André Mandouze). L'enregistrement de la lecture des Confessions dans la Cathédrale, de Strasbourg est accompagne d'un entretien au cours duquel Gérard Depardieu évoque, son itinéraire, sa découverte de la prière, sa conception de son métier d'acteur, et là quête spirituelle qui l'anime depuis son enfance. L'un des plus grands comédiens de sa ; génération révèle une facette jusqu'ici inconnue de sa personnalité.
