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Je remarquai avec étonnement tous les changements qui s'étaient opérés partout, non seulement depuis ma première visite, mais même depuis mon départ pour le Chili, dans une courte absence de quatre mois. Le commerce des îles s'étendait graduellement. je lui avais moi-même imprimé quelque mouvement, par la construction d'une goélette, l'armement d'un baleinier, le nombre de gens, tant Blancs qu'Indiens, que j'avais employés à une plantation, à faire de l'arrow-root, de l'huile de coco; à couper et à préparer une cargaison de bois à O-taïti, à Eiméo et même à Maïtéa.
Les petits bâtiments et les plongeurs que j'avais envoyés aux îles Pomoutou, pour pêcher de la nacre; ceux que j'avais envoyés pour avoir de l'écaille de tortue; ceux que j'avais expédiés pour le Chili et reçus en retour ; mes affaires avec presque tous les habitants les plus notables d'O-taïti, avec les navires qui les visitaient, et qui, maintenant, devenaient chaque jour plus nombreux; tout cela avait déjà donné à cette localité une importance qui y attirait des étrangers de toutes les classes, surtout des forgerons, des charpentiers, des tonneliers, des marins ; et malheureusement aussi, plus encore de vagabonds, de déserteurs, de mauvais sujets, chassés de leurs navires, et qui, tous, pourvu qu'ils sussent s'occuper, trouvaient facilement à vivre en ce lieu, où, du reste, ils faisaient beaucoup de mal ; car tous étaient des ivrognes, des gens querelleurs, donnant l'exemple d'une corruption inouïe et d'une vie horrible, même parmi les Indiens.
Irremplaçable
Plus de 1000 pages de descriptions et d'informations sur ce qu'ont été les iles du pacifique et leurs sociétés, mœurs, cultes, histoire, et malheureusement sur leur changement et leur décadence rapide à la suite de l'irruption des occidentaux. Une source de première main de la part d'un négociant en nacre, mais qui a fait preuve d'une curiosité insatiable pour ces micro-civilisations en voie de disparition.