" Une tension qui n'en finit pas d'être tension, un indécidable, comme dans toute existence, à plus forte raison, dans une existence comme celle racontée par Elsa Berg. Que cette dernière ait réussi, au niveau de l'écriture, par la structure, par le style, à maintenir, bien plus, à mettre en évidence cette tension, fait de Poupée de sang, non un simple rapport médical et objectif, pas davantage un témoignage exhibitionniste dont les amateurs de talk show sont friands. (Avis aux dévoyés voyeurs du malheur psychique et spirituel des autres : il n'y a rien à voir dans Poupée de sang.) L'auteur, sans doute à raison, croyons-nous, revendique un autre statut pour son texte : celui d'une création littéraire. Et, par la mise en forme, même si celle-ci est souvent destruction de la forme, par la variété des styles, même s'ils contreviennent aux lois du style, Elsa Berg fait de la narration d'un désastre biographique, un . récit qui dit au-delà du personnage concerné, l'éternel combat de l'inhumain destructeur de l'homme et la lutte pour la reconnaissance de l'humanité en l'homme. " Michel Cornu