En cours de chargement...
Dans son Histoire de l'art religieux, Maurice Denis décrit Henri Charlier comme "une sorte de Maillol chrétien." Victor-Henry Debidour affirme dans sa Brève histoire de la sculpture chrétienne : "Henri Charlier (né en 1883) est certainement le plus grand sculpteur chrétien de ce demi-siècle." Avec le sens profond de l'homme et de l'art qu'on lui connaît, Paul Claudel fait du Maître de Mesnil-Saint-Loup cet éloge qui va droit à l'essentiel : "Henri Charlier est un grand tailleur d'images, un de ces artistes suivant le coeur de Dieu dont il est parlé dans les livres Sapientiaux." La Sagesse voulait que l'artiste chrétien pratiquât ce qu'il enseignait aux autres, et en effet Charlier vécut avec honnêteté ce qu'il écrit dans L'Art et la Pensée, en commençant d'abord par lui-même : "L'oeuvre qui sort de nos mains doit aller à la gloire de Dieu, où le bien et le beau se trouvent confondus en une unité suressentielle.
(...) La rectification de la vue du monde chez l'artiste chrétien n'est pas une castration, mais une ouverture, une expansion de l'âme où s'unissent le beau et le bien, naturels et surnaturels, dans la contemplation de Dieu. (...) La vie de l'homme n'a pas deux fins, chacun de ses actes, directement ou indirectement, a la même, et c'est Dieu. Autrement, l'art devient une fin pour l'artiste, devient une idole."