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Au départ, ce sont les caves qui m'ont sauté aux yeux, des tonneaux, des foudres, des vitraux et des bouteilles... Du bois, de la pierre et du verre... Des couleurs et des lumières... Des lumières fortes ou affleurantes... Ensuite ce sont des discussions... Des mots et des termes... barbares ? Bouses de corne, 500 et 500P, cornes de silice, tisanes de prêles, noeuds lunaires, biodynamie. Au final ce sont des gestes, des gestes de gens qui vivent de la vigne et la font vivre.
Des hommes qui défendent une culture et non un business, qui vivent et qui font vivre beaucoup d'autres hommes et de femmes. La biodynamie réclame beaucoup de main-d'oeuvre, pense à la plante mais aussi aux générations futures. Alors je m'y suis attardé : un an et demi à parcourir les vignobles jurassiens, à écouter des hommes et des femmes heureux de ce qu' ils font et surtout à capter leurs gestes, leurs actes pour aider la nature à montrer ce qu'elle a de plus grand, pour transformer un simple petit grain en un produit de culture de renommée mondiale.
Il faut pousser la porte (je fus toujours accueilli avec courtoisie) pour découvrir la nature de leurs activités : taille, brûlage, liage, dynamisation, labourage, éclaircissage, vendange, décuvage... Ces visites, je ne les ai pas faites chez Rudolph Steiner mais chez Stéphane Tissot (Domaine André et Mireille Tissot - Montigny-lès-Arsures), Jean-Etienne et Antoine Pignier (Domaine des chartreux - Montaigu), Bruno Ciofi (Domaine de La Pinte - Arbois), Jean-François et Jean-Philippe Bourdy (Domaine Bourdy - Arlay).
Mais aussi chez ceux qui les cuisinent ou les dégustent.
