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Le sujet central de cette thèse concerne la réforme électorale
dans la République de Moldavie et traite de la contribution de
cette réforme à la démocratisation du système politique dans
un Etat post-soviétique. La nouvelle législation électorale
moldave est décryptée au regard des principes européens dans
ce domaine. L'étude de la législation réformée et l'analyse du
comportement des acteurs électoraux à travers les deux
premières décennies post-totalitaires permettent de constater
que, malgré une base formelle plus ou moins uniforme, les
leaders politiques moldaves ont très souvent contourné le sens
démocratique de la norme électorale.
En Moldavie, une des
conséquences de la transition économique particulièrement
lourde a été la stagnation de la démocratisation politique.
L'arrivée au pouvoir d'un parti des communistes, cette fois par
voie d'élections démocratiques, a eu des répercussions
négatives sur l'image de la Moldavie à l'extérieur, mais surtout
en politique intérieure. Les "nouveaux" communistes ont
réactivé les pratiques de gouvernement autoritaire et ont utilisé
toutes les ressources administratives et médiatiques pour
écarter l'opposition et conserver le pouvoir.
L'alternance au
pouvoir est un critère d'appréciation, parmi d'autres, de la
démocratie dans un régime politique. En Moldavie, après huit
années de gouvernement communiste, l'alternance s'est
finalement produite, également par voie électorale, en 2009.
Ce qui démontre que les principes démocratiques des
élections, une fois introduits dans le droit positif, peuvent
contribuer à la stabilisation démocratique dans un régime post-
totalitaire.