Les lettres du fer - Grand Format

Edition bilingue français-arabe

Note moyenne 
Golan Haji et Mohamad Omran - Les lettres du fer.
Troisième titre de la nouvelle collection Racines autour d'un autre champ lexical et sonore : ici, nous avons choisi la racine H-D-D, qui nourrit les... Lire la suite
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Résumé

Troisième titre de la nouvelle collection Racines autour d'un autre champ lexical et sonore : ici, nous avons choisi la racine H-D-D, qui nourrit les mots Houdoud (frontières), Haddad (forgeron), Hadîd (fer), Hidda (amertume), Hidâd (deuil). Où l'on entend que le champ des racines est plus ou moins léger et joyeux... Nous avons confié la liste de cette racine difficile et sombre à Golan Haji, poète syrien kurde en exil depuis 2012 à Saint-Denis, en France.
Il a travaillé sur la résonance entre ces mots, dans leur sonorité et dans leur sens profond, pour écrire deux poèmes dans une langue arabe contemporaine et magnifique. Pour l'illustration, nous avons choisi une peinture de Mohamad Omran, peintre syrien venu en France pour y poursuivre ses études d'art en 2007. L'illustration des "Lettres du fer" est cadrée dans cette peinture de grande taille, réalisée à la plume et encre par l'artiste en 2013 (deuxième année de la guerre en Syrie).
Des hommes machines font face à des hommes plantes : les hommes machines-hélicoptères charrient des têtes coupées et manipulent une marionnette de cheval mutilé à tête d'homme portant des attributs islamistes (métaphore du cheval Buraq, coursier fantastique venu du paradis selon la tradition islamique, et dont la fonction est d'être la monture des prophètes). Ces hommes machines, peints à la verticale, portent des lunettes noires et exhibent de gros sexes.
Face à eux, les hommes plantes et arbres, peints à l'horizontale, se défendent avec leurs branches et leur masse protège un corps allongé, le corps d'un homme mort. Cette peinture traverse remarquablement tous les champs de la racine du fer ! D'une page à l'autre, on découvre cette peinture par morceaux, on la reconstitue mentalement, grâce aux fils de la racine !

Caractéristiques

  • Date de parution
    06/10/2023
  • Editeur
  • ISBN
    978-2-919511-99-0
  • EAN
    9782919511990
  • Format
    Grand Format
  • Présentation
    Broché
  • Nb. de pages
    16 pages
  • Poids
    0.078 Kg
  • Dimensions
    17,2 cm × 22,0 cm × 0,3 cm

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À propos des auteurs

Golan Haji est un poète de la jeune génération syrienne, né en 1977 à Qamichli au Kurdistan syrien. Il est arrivé en France en 2012 du fait de la guerre que traverse son pays. Son oeuvre est sombre et profonde, politique sans être idéologique, son écriture en arabe est d'une puissance poétique et évocatrice exceptionnelle. Depuis longtemps traduit en anglais, il a été traduit en français pour la première fois au Port a jauni en 2018 avec Les tireurs sportifs (illustrations de Thomas Azuélos) puis 2020, L'arbre dont j'ignore le nom (illustrations de Pascale Lefebvre).
Par ailleurs, Golan Haji est traducteur du français vers l'arabe et il a traduit de nombreux ouvrages du Port a jauni, parmi lesquels Les lettres du jardin (2023), Juste le ciel et nous (2022), La nuit des figues (2022), Poèmes en peluches (2021), et tous les ouvrages de Ramona Badescu au Port a jauni. On lui doit aussi l'adaptation de la Mu'allaqa - un poème suspendu (mars 2019) dont la traduction arabe est saluée par les lecteurs de cette langue.
Mohamad Omran est né en 1979 à Damas en Syrie. Il est diplômé de la Faculté des Beaux-Arts en 2002 à Damas, où commence une carrière de sculpteur. Son travail, immédiatement remarqué sur la scène artistique locale, s'accompagne déjà d'une abondante oeuvre dessinée. En 2007, il décide de poursuivre des études d'histoire de l'art en France, où il obtient un master et commence une thèse sur l'image du corps souffrant.
Centrée dès le départ sur le corps humain et ses déformations expressives, son oeuvre sculptée et dessinée dénonce de manière explicite despotes, violences et abus de pouvoir. Des hommes inquiétants, le visage occulté par des lunettes noires, masques à gaz ou autres prothèses, sont assis sur des chaises. Police secrète, hommes de pouvoir... Leur immobilisme glaçant est décuplé lorsqu'ils sont alignés en tribunal.
De petite taille, ces figurines réapparaissent sur le papier, enfermées dans leur solitude même si leurs corps s'enchevêtrent. Démultipliés sur toute la feuille, les personnages saturent l'espace du papier sans hiérarchie ni perspective, n'offrant nulle échappée. Obsessionnelles et oppressantes comme des cauchemars, ces scènes voient l'apparition de créatures hybrides, mi-homme mi-animal ou machine, évoquant l'univers surréaliste et cruel d'un Jérôme Bosch ou d'un Goya, comme dans la peinture choisie pour illustrer les Lettres du fer.

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