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Créée en 1904 dans une pinède sablonneuse de Berlin, l'école
de la forêt ou école de plein air connut un succès fulgurant.
Dix ans plus tard, il y en existait des centaines de l'Allemagne
au Japon en passant par les Etats-Unis et l'Australie.
Aujourd'hui, on les compte sur les doigts. L'école de plein air
fut imaginée par un médecin et un éducateur comme un
établissement de prévention de la tuberculose, destiné aux
enfants fragiles des quartiers populaires.
Elle disparut au fil de
l'éradication de la maladie. Par son utilité sociale et sa
marginalité institutionnelle, elle a été un lieu d'expériences et
d'innovations pédagogiques et architecturales. Plusieurs
édifices remarquables sont nés de son développement, comme
l'école de plein air d'Amsterdam de Jan Duiker ou celle de
Suresnes d'Eugène Beaudouin et Marcel Lods. En nous offrant
ici la première synthèse de l'histoire internationale du
mouvement des écoles de plein air, Anne-Marie Châtelet
dévoile les fils culturels, programmatiques et techniques qui
situent ces bâtiments scolaires emblématiques dans le débat
sur l'architecture moderne, le renouveau de la pédagogie et les
progrès de la médecine et de l'hygiène.
Elle écrit ainsi un
chapitre fascinant de l'histoire du rapport de l'homme avec la
nature au XXe siècle.