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La Saison des papillons noirs
Avis posté le 2025-05-18
Sarajevo, printemps 1992 et la guerre !
Sarajevo, printemps 1992.
La Bosnie-Herzégovine est nouvellement indépendante mais sur les 3 peuples qui la constituent, les Serbes et les Croates bosniaques veulent s’allier aux Serbes et Croates voisins afin de se partager la Bosnie ! L’armée nationale bosniaque n’est pas assez forte pour défendre son territoire, malgré l’arrivée des Casques Bleus. Sarajavo va être coupé du monde et inlassablement bombardé.
Zora est une artiste peintre et professeur à l’Académie des Beaux-Arts. Devant la montée de la haine et du séparatisme elle demande à son mari d’emmener sa mère en Angleterre où réside déjà leur fille. La nasse se refermera avant qu’il puisse revenir. La vie continue malgré tout avec de l’entraide et les deuils, jusqu’à ce que presque tout arrive à manquer et une partie de la ville assiégée est rasée !
Un très beau roman historique, qui présente la vie de quelques habitants d’une tour et parle de tout ce qui a pu arriver dans la vie ou dans l’esprit des habitants pris au piège ! La neige et le froid mettront à mal leur optimisme et leurs espoirs.
C’est poignant, révoltant, ahurissant pour tout dire, de s’imaginer que l’on pouvait au 20ème siècle se battre entre voisins et amis qui avaient cohabité de longues années sous l’ère soviétique !
L’histoire de Zora reste dans le quotidien et les épreuves rencontrées jour après jour renforce sa résistance jusqu’à la rupture ! Aussi étrange que celui puisse paraître il y a des moments de poésie avec la peinture et les tableaux et le titre traduit bien cette présence. Le tout est très pudique et sans haine ni jugement.
J’ai été très touchée par l’écriture et la traduction qui m’ont immergé avec les habitants de la Tour, de manière très superficielle bien évidemment, il est difficile d’imaginer ce qu’est réellement cette situation de guerre tant qu’on ne l’a pas vécu.
Difficile de dire que j’ai eu un coup de coeur pour ce roman avec un tel sujet mais c’est pourtant le cas !
#LaSaisondespapillonsnoirs #NetGalleyFrance
Sarajevo, printemps 1992.
La Bosnie-Herzégovine est nouvellement indépendante mais sur les 3 peuples qui la constituent, les Serbes et les Croates bosniaques veulent s’allier aux Serbes et Croates voisins afin de se partager la Bosnie ! L’armée nationale bosniaque n’est pas assez forte pour défendre son territoire, malgré l’arrivée des Casques Bleus. Sarajavo va être coupé du monde et inlassablement bombardé.
Zora est une artiste peintre et professeur à l’Académie des Beaux-Arts. Devant la montée de la haine et du séparatisme elle demande à son mari d’emmener sa mère en Angleterre où réside déjà leur fille. La nasse se refermera avant qu’il puisse revenir. La vie continue malgré tout avec de l’entraide et les deuils, jusqu’à ce que presque tout arrive à manquer et une partie de la ville assiégée est rasée !
Un très beau roman historique, qui présente la vie de quelques habitants d’une tour et parle de tout ce qui a pu arriver dans la vie ou dans l’esprit des habitants pris au piège ! La neige et le froid mettront à mal leur optimisme et leurs espoirs.
C’est poignant, révoltant, ahurissant pour tout dire, de s’imaginer que l’on pouvait au 20ème siècle se battre entre voisins et amis qui avaient cohabité de longues années sous l’ère soviétique !
L’histoire de Zora reste dans le quotidien et les épreuves rencontrées jour après jour renforce sa résistance jusqu’à la rupture ! Aussi étrange que celui puisse paraître il y a des moments de poésie avec la peinture et les tableaux et le titre traduit bien cette présence. Le tout est très pudique et sans haine ni jugement.
J’ai été très touchée par l’écriture et la traduction qui m’ont immergé avec les habitants de la Tour, de manière très superficielle bien évidemment, il est difficile d’imaginer ce qu’est réellement cette situation de guerre tant qu’on ne l’a pas vécu.
Difficile de dire que j’ai eu un coup de coeur pour ce roman avec un tel sujet mais c’est pourtant le cas !
#LaSaisondespapillonsnoirs #NetGalleyFrance

La fabrique des insurgées. 1869 : la première grève d'ouvrières
Avis posté le 2025-05-13
Excellente manière de mettre en lumière un morceau d'Histoire oubliée !
La couverture a tout de suite attiré mon oeil, le titre l’a accroché et le sujet a fait le reste ! Fugace déception en commençant la lecture, les dessins sont en N&B ! Je rechigne un peu jusqu’à ce que je me rende compte que les crayonnés en nuances de gris donnent beaucoup de puissance aux visages dans lesquels toutes les émotions et sensations sont clairement exprimées.
Dans la seconde moitié du 19ème siècle beaucoup d’ardéchoises ont rejoint Lyon pour y travailler dans les filatures avec des promesses de bons salaires et de logement. Camille et Adélaïde s’y exilent en mars 1867 pour travailler la soie et la désillusion est rapide. La paie est moindre que celle annoncée, le logement et le couvert sont fournis mais contre paiement et le travail est de 12 heures par jour. A la merci d’un des contremaîtres qui s’octroie le droit de cuissage et violemment si l’ovaliste est rétive.
Un jour le trop plein est arrivé et les ouvrières se mettent en grève, se font des alliés dans les autres fabriques et leurs revendications sont énoncées clairement : augmentation, du temps de repos ! Dans un monde d’hommes la récupération du mouvement a été rapide, les grévistes vites rentrées dans les rangs et leur histoire rapidement mise aux oubliettes.
La révolte des Canuts 30 ans plus tôt fait toujours partie de l’histoire mais cette période de grève féminine n’apparaît pas systématiquement dans l’Histoire industrielle de Lyon ! Bruno Loth l’a déterrée et dépoussiérée pour lui donner toute la puissance qu’elle a eu : 2000 femmes en grève pendant 1 mois ! Il faut saluer la prouesse de ses femmes illettrées qui ne parlaient pas le même patois pour cette unité et qui sont allées jusqu’à adhérer à Association Internationale des Travailleurs qui les aidera avec une caisse de soutien aux grévistes.
Je trouve que le support bande dessinée est très bien adapté pour raconter cette première grève féministe, toutes les émotions sont visibles et compréhensibles, les désillusions, les peurs mais aussi l’espoir que cette entraide a fait émerger.
#LaFabriquedesinsurgées #NetGalleyFrance
La couverture a tout de suite attiré mon oeil, le titre l’a accroché et le sujet a fait le reste ! Fugace déception en commençant la lecture, les dessins sont en N&B ! Je rechigne un peu jusqu’à ce que je me rende compte que les crayonnés en nuances de gris donnent beaucoup de puissance aux visages dans lesquels toutes les émotions et sensations sont clairement exprimées.
Dans la seconde moitié du 19ème siècle beaucoup d’ardéchoises ont rejoint Lyon pour y travailler dans les filatures avec des promesses de bons salaires et de logement. Camille et Adélaïde s’y exilent en mars 1867 pour travailler la soie et la désillusion est rapide. La paie est moindre que celle annoncée, le logement et le couvert sont fournis mais contre paiement et le travail est de 12 heures par jour. A la merci d’un des contremaîtres qui s’octroie le droit de cuissage et violemment si l’ovaliste est rétive.
Un jour le trop plein est arrivé et les ouvrières se mettent en grève, se font des alliés dans les autres fabriques et leurs revendications sont énoncées clairement : augmentation, du temps de repos ! Dans un monde d’hommes la récupération du mouvement a été rapide, les grévistes vites rentrées dans les rangs et leur histoire rapidement mise aux oubliettes.
La révolte des Canuts 30 ans plus tôt fait toujours partie de l’histoire mais cette période de grève féminine n’apparaît pas systématiquement dans l’Histoire industrielle de Lyon ! Bruno Loth l’a déterrée et dépoussiérée pour lui donner toute la puissance qu’elle a eu : 2000 femmes en grève pendant 1 mois ! Il faut saluer la prouesse de ses femmes illettrées qui ne parlaient pas le même patois pour cette unité et qui sont allées jusqu’à adhérer à Association Internationale des Travailleurs qui les aidera avec une caisse de soutien aux grévistes.
Je trouve que le support bande dessinée est très bien adapté pour raconter cette première grève féministe, toutes les émotions sont visibles et compréhensibles, les désillusions, les peurs mais aussi l’espoir que cette entraide a fait émerger.
#LaFabriquedesinsurgées #NetGalleyFrance

Une fratrie
Avis posté le 2025-05-09
Censuré en RDA en 1963 !
Allemagne de l’Est en 1961, Elisabeth, peintre d'Etat apportant la culture dans les usines, apprend que son frère Uli va passer à l’Ouest. Fervente communiste, elle tente par tous les moyens de le faire changer d’avis. Il ne serait pas le premier de la famille à quitter la RDA, Konrad, le frère ainé était déjà parti ! Une famille qui se déchire entre obéissance et désir de liberté !
Deux jours c’est court pour convaincre quelqu’un du bien fondé de rester dans un pays où il faut penser Etat, travailler Etat, vivre Etat et anéantir le désir d’être autrement que le Parti l’a édicté.
Arguments, contre-arguments, souvenirs d’enfance ; opposer le collectivisme soutenu par l’une et l’individualité désirée par le second, Elisabeth et Uli s’affrontent sans que leurs avis évoluent différemment !
Ce roman de ruptures est paru censuré en 1963 mais ne fut pas moins à l’origine de nombreuses discussions tant à l’est qu’à l’ouest car la vie en RDA était peu connue à cette époque.
L’autrice a su exprimer les ressentis, les sentiments, l’incompréhension, les illusions et désillusions et les prises de conscience d’Elisabeth qui parle de son travail et de sa vie sans imaginer qu’elle puisse conforter son frère dans sa décision de partir.
La liberté est-elle réelle derrière la frontière ? N’est-il pas plus facile d’appliquer des directives pour ne pas avoir de souci ? Avec une écriture parfois abrupte, Brigitte Reimann exprime ce qui fut la grande question alors que le Mur était en passe d’être érigé et donc de rendre encore plus difficile l’”évasion” d’un pays satellite de l’URSS.
#Unefratrie #NetGalleyFrance
Allemagne de l’Est en 1961, Elisabeth, peintre d'Etat apportant la culture dans les usines, apprend que son frère Uli va passer à l’Ouest. Fervente communiste, elle tente par tous les moyens de le faire changer d’avis. Il ne serait pas le premier de la famille à quitter la RDA, Konrad, le frère ainé était déjà parti ! Une famille qui se déchire entre obéissance et désir de liberté !
Deux jours c’est court pour convaincre quelqu’un du bien fondé de rester dans un pays où il faut penser Etat, travailler Etat, vivre Etat et anéantir le désir d’être autrement que le Parti l’a édicté.
Arguments, contre-arguments, souvenirs d’enfance ; opposer le collectivisme soutenu par l’une et l’individualité désirée par le second, Elisabeth et Uli s’affrontent sans que leurs avis évoluent différemment !
Ce roman de ruptures est paru censuré en 1963 mais ne fut pas moins à l’origine de nombreuses discussions tant à l’est qu’à l’ouest car la vie en RDA était peu connue à cette époque.
L’autrice a su exprimer les ressentis, les sentiments, l’incompréhension, les illusions et désillusions et les prises de conscience d’Elisabeth qui parle de son travail et de sa vie sans imaginer qu’elle puisse conforter son frère dans sa décision de partir.
La liberté est-elle réelle derrière la frontière ? N’est-il pas plus facile d’appliquer des directives pour ne pas avoir de souci ? Avec une écriture parfois abrupte, Brigitte Reimann exprime ce qui fut la grande question alors que le Mur était en passe d’être érigé et donc de rendre encore plus difficile l’”évasion” d’un pays satellite de l’URSS.
#Unefratrie #NetGalleyFrance