La couverture a tout de suite attiré mon oeil, le titre l’a accroché et le sujet a fait le reste ! Fugace déception en commençant la lecture, les dessins sont en N&B ! Je rechigne un peu jusqu’à ce que je me rende compte que les crayonnés en nuances de gris donnent beaucoup de puissance aux visages dans lesquels toutes les émotions et sensations sont clairement exprimées.
Dans la seconde moitié du 19ème siècle beaucoup d’ardéchoises ont rejoint Lyon pour y travailler dans les filatures avec des promesses de bons salaires et de logement. Camille et Adélaïde s’y exilent en mars 1867 pour travailler la soie et la désillusion est rapide. La paie est moindre que celle annoncée, le logement et le couvert sont fournis mais contre paiement et le travail est de 12 heures par jour. A la merci d’un des contremaîtres qui s’octroie le droit de cuissage et violemment si l’ovaliste est rétive.
Un jour le trop plein est arrivé et les ouvrières se mettent en grève, se font des alliés dans les autres fabriques et leurs revendications sont énoncées clairement : augmentation, du temps de repos ! Dans un monde d’hommes la récupération du mouvement a été rapide, les grévistes vites rentrées dans les rangs et leur histoire rapidement mise aux oubliettes.
La révolte des Canuts 30 ans plus tôt fait toujours partie de l’histoire mais cette période de grève féminine n’apparaît pas systématiquement dans l’Histoire industrielle de Lyon ! Bruno Loth l’a déterrée et dépoussiérée pour lui donner toute la puissance qu’elle a eu : 2000 femmes en grève pendant 1 mois ! Il faut saluer la prouesse de ses femmes illettrées qui ne parlaient pas le même patois pour cette unité et qui sont allées jusqu’à adhérer à Association Internationale des Travailleurs qui les aidera avec une caisse de soutien aux grévistes.
Je trouve que le support bande dessinée est très bien adapté pour raconter cette première grève féministe, toutes les émotions sont visibles et compréhensibles, les désillusions, les peurs mais aussi l’espoir que cette entraide a fait émerger.
#LaFabriquedesinsurgées #NetGalleyFrance
La couverture a tout de suite attiré mon oeil, le titre l’a accroché et le sujet a fait le reste ! Fugace déception en commençant la lecture, les dessins sont en N&B ! Je rechigne un peu jusqu’à ce que je me rende compte que les crayonnés en nuances de gris donnent beaucoup de puissance aux visages dans lesquels toutes les émotions et sensations sont clairement exprimées.
Dans la seconde moitié du 19ème siècle beaucoup d’ardéchoises ont rejoint Lyon pour y travailler dans les filatures avec des promesses de bons salaires et de logement. Camille et Adélaïde s’y exilent en mars 1867 pour travailler la soie et la désillusion est rapide. La paie est moindre que celle annoncée, le logement et le couvert sont fournis mais contre paiement et le travail est de 12 heures par jour. A la merci d’un des contremaîtres qui s’octroie le droit de cuissage et violemment si l’ovaliste est rétive.
Un jour le trop plein est arrivé et les ouvrières se mettent en grève, se font des alliés dans les autres fabriques et leurs revendications sont énoncées clairement : augmentation, du temps de repos ! Dans un monde d’hommes la récupération du mouvement a été rapide, les grévistes vites rentrées dans les rangs et leur histoire rapidement mise aux oubliettes.
La révolte des Canuts 30 ans plus tôt fait toujours partie de l’histoire mais cette période de grève féminine n’apparaît pas systématiquement dans l’Histoire industrielle de Lyon ! Bruno Loth l’a déterrée et dépoussiérée pour lui donner toute la puissance qu’elle a eu : 2000 femmes en grève pendant 1 mois ! Il faut saluer la prouesse de ses femmes illettrées qui ne parlaient pas le même patois pour cette unité et qui sont allées jusqu’à adhérer à Association Internationale des Travailleurs qui les aidera avec une caisse de soutien aux grévistes.
Je trouve que le support bande dessinée est très bien adapté pour raconter cette première grève féministe, toutes les émotions sont visibles et compréhensibles, les désillusions, les peurs mais aussi l’espoir que cette entraide a fait émerger.
#LaFabriquedesinsurgées #NetGalleyFrance